Les entreprises et institutions frontalières étaient invitées à réfléchir sur l’avenir des énergies renouvelables. L’horizon est le même et les problématiques sont similaires des deux côtés de la frontières.
«Nous allons vous montrer pourquoi la transition énergétique va sauver le climat».
C’est avec ces mots qu’entreprises et institutions frontalières étaient accueillis lundi matin en entrant dans le Centre de sciences et de découverte sur le climat et l’énergie Kosmos, de Primeo Energie, fournisseur d’énergie suisse, se livrant en Suisse et en Allemagne et alimentant une partie de l’Alsace et de la Suisse.
Réunis en face du centre, dans le cadre de la troisième Table Ronde Transfrontalière, organisée par la CCI France Suisse et cinq institutions économiques de la région, les entreprises et acteurs publics français et suisses présentes étaient invitées à réfléchir sur l’avenir des énergies renouvelables.
La France et la Suisse sont engagées à la neutralité carbone en 2050. Alors que les modalités peuvent diverger notamment sur le mix énergétique à envisager, l’horizon est le même et les problématiques sont similaires: comment transporter l’électricité, comment la stocker et comment engager et convaincre la population de ces enjeux dans ces délais restreints.
Pour cela des coopérations existent. Sinje Starck, chargée de projet à l’association énergétique transfrontalière TRION-climate, a rappelé l’explosion de projets nationaux d’énergies renouvelables dans la région du Rhin supérieur et notamment la présence d’une vingtaine de projets transfrontaliers de centrales hydrauliques, de biogaz, de géothermie et de photovoltaïque. Pour développer ce dernier sujet en Suisse, Jérémy Plumejeau, responsable d’affaires publiques chez Swissgrid, a précisé qu’il y avait à apprendre de la législation française, sur les parkings par exemple.
En parallèle, des entreprises innovent, se développent, parfois déjà des deux côtés du Jura. L’entreprise alsacienne Ecosun propose notamment des centrales solaires mobiles (offgrid, prêtes à brancher) pour remplacer les générateurs à diesel du bâtiment ou de l’événementiel et trouve déjà ses premiers clients en Suisse. Ou bien l’entreprise Upvolt qui redonne une vie aux batteries de voiture ou de vélos usagées.
Finalement tous s’accordent à dire que malgré le retard pris, la transition énergétique peut être réussie: en se basant sur ce qui marche déjà de l’un, de l’autre ou des deux côtés de la frontière; en collaborant davantage, comme lundi matin lors d’échanges transfrontaliers, et en harmonisant voire en assouplissant certaines réglementations. Les politiques, représentés également ce matin, ont donc eux aussi leur rôle à jouer dans cette transition.
Créée en 1894, la CCI France Suisse est un organisme de droit privé, reconnu d’utilité publique qui regroupe près de 1'000 entreprises membres et environ 4’500 contacts, et poursuit deux missions essentielles: l’animation de la communauté d’affaires française en Suisse, avec plus de 120 événements organisés tous les ans, et l’appui commercial des entreprises françaises et suisses désireuses de se développer et de s’implanter sur l’un ou l’autre des marchés. www.ccifs.ch
En mai 2023, la CCI France Suisse a lancé, à l’initiative de son antenne de Bâle, la première Table Ronde Transfrontalière avec cinq partenaires français et suisses du monde économique:
- L’ADIRA
- La CCI Alsace Eurométropole
- La CCI International Grand Est
- La Handelskammer beider Basel
- La Regio Basiliensis
Organisées trois fois par an, les Tables Rondes Transfrontalières ont pour objectif de créer de l’échange d’expériences et du lien entre les entreprises des deux côtés de la frontière tout en mettant en valeur l’attractivité économique de la région.