Finanz und Wirtschaft affirme que le bras financier de La Poste souhaiterait ainsi ne plus appartenir à la catégorie des établissements d’importance systémique.
PostFinance souhaite réduire à compter de l’an prochain la limite à partir de laquelle des intérêts négatifs sont prélevés sur les comptes de la clientèle privée, affirme Finanz und Wirtschaft. Celle-ci devrait passer de 250’0000 actuellement, à 100’000 francs.
L’objectif de la mesure est de faire en sorte que les clients retirent leur argent, ce qui permettrait de réduire le bilan du bras financier de La Poste et de la sorte de ne plus appartenir à la catégorie des établissements considérés comme d’importance systémique pour l’économie suisse, selon le bi-hebdomadaire. Postfinance prépare aussi ses plans en cas d’échec de la révision de la loi sur l’organisation postale, ajoute le magazine.
En tant que banque d’importance systémique, PostFinance devra disposer à moyen terme de capitaux supplémentaires de 3 milliards de francs pour les situations d’urgence. Comme le Parlement est susceptible de priver l’institution d’autres sources de revenus, telles que l’activité de crédits hypothécaires, celle-ci pourrait ne pas être en mesure de lever ces fonds à partir de ses propres ressources, poursuit le magazine.
PostFinance entend alléger son bilan d’un quart et réduire les dépôts des clients de 30 milliards de francs. Libérée de son importance systémique, PostFinance remplirait les exigences légales avec les 6 milliards de francs de fonds propres dont elle dispose actuellement.
Contactée par AWP, PostFinance n’a pas souhaité commenter l’article. Dans une brève prise de position, l’institut indique que les clients privés se voient actuellement facturer des intérêts négatifs à partir d’un solde de 250’000 francs. «Si cela devait changer, nous en informerions les clients concernés par écrit», poursuit l’établissement.
En matière de stratégie, PostFinance veut se focaliser à l’avenir sur les activités du trafic des paiements, de la banque de détail, d’une offre numérique nouvelle appelée «Digital First Banking, ainsi que de «Plateform Business», dont notamment la plateforme de courtage hypothécaire Valuu.