Novartis: vote sur la création d'une commission d'enquête en Grèce

AWP

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L’actuel Premier ministre de gauche Alexis Tsipras a promis de «faire toute la lumière» sur cette affaire.

Le Parlement grec devait approuver mercredi soir la création d’une commission d’enquête sur l’affaire des pots de vin présumés versés par le groupe pharmaceutique suisse Novartis à une dizaine de responsables politiques.

Cette affaire avait éclaté début février avec l’implication de deux anciens Premier ministres, dont le conservateur Antonis Samaras, et huit ex-ministres en fonction entre 2006 et début 2015. Dans leur majorité, les personnalités impliquées ont clamé leur innocence.

Leurs noms ont été cités dans une enquête entamée en 2006 par le parquet grec anticorruption après des révélations de la police fédérale américaine (FBI) sur des cas de concurrence déloyale de Novartis en Grèce.

Le géant pharmaceutique est soupçonné d’avoir versé des pots de vin à des responsables politiques et à des médecins pour acquérir une position dominante sur le marché grec, et écouler des médicaments à prix élevés alors même que des alternatives meilleur marché étaient disponibles. Des estimations judiciaires portent à quelque 3 milliards d’euros les pertes qui auraient ainsi été infligées aux caisses publiques grecques.

L’actuel Premier ministre de gauche Alexis Tsipras a promis de «faire toute la lumière» sur cette affaire, symptomatique selon lui «des méthodes de mafia» des précédents gouvernements de droite et socialistes.

Les députés grecs devaient se prononcer mercredi soir sur la formation d’une commission d’enquête préliminaire, seul organe à même d’autoriser des poursuites contre des membres ou ex-membres de gouvernement pour des faits commis dans l’exercice de leurs fonctions.

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