Novartis: doutes d’Actares sur la scission de Sandoz

AWP

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«La scission n’est pas seulement risquée pour Novartis, mais aussi pour l’accès aux médicaments essentiels, actuellement menacé par des problèmes d’approvisionnement», souligne Actares.

L’association de conseil aux actionnaires Actares a réitéré vendredi ses doutes quant à l’autonomisation de Sandoz, filiale générique du géant pharmaceutique bâlois, réaffirmant dans la foulée son opposition à la tenue d’assemblées générales sous forme exclusivement virtuelle.

Revenant sur l’autonomisation projetée de Sandoz, «en dépit d’une très bonne marge bénéficiaire de 20%», l’association fait remarquer dans une note que les actions Sandoz ne seront pas vendues ou mises en souscription publique, mais distribuées proportionnellement à l’actionnariat de Novartis.

«La scission n’est pas seulement risquée pour Novartis, mais aussi pour l’accès aux médicaments essentiels, actuellement menacé par des problèmes d’approvisionnement», souligne Actares, rappelant que la future ex-filiale est un des plus importants producteur d’antibiotiques au monde, doté d’installations modernes en Europe, où elle réalise plus de la moitié de son chiffre d’affaires.

L’association qui milite en faveur du développement durable soulève la question de la responsabilité sociale de Novartis, qui n’a jusqu’ici pas exclu de «vendre au plus offrant cette activité porteuse dans le domaine des soins médicaux de base».

Non aux assemblées virtuelles

Actares a également réaffirmé son attachement aux assemblées générales en présentiel, considérées comme un «facteur décisif pour des débats de qualité», dans la mesure où elles mettent sur un pied d’égalité l’actionnariat et le conseil d’administration. Elle ne s’oppose pas en revanche à un format hybride, pour autant que «l’utilisation de moyens électroniques fonctionne sans difficultés».

Il y a une semaine jour pour jour, l’association avait émis ses recommandations pour l’assemblée générale qui se déroulera à Bâle mardi prochain sous forme présentielle pour la première fois depuis trois ans.

Parmi les points contestés figurent, outre l’opposition à l’assemblée générale virtuelle, la réélection de Ton Büchner pour un nouveau mandat au conseil d’administration en raison de «trop nombreux mandats».

Actares recommande par ailleurs aux actionnaires de rejeter le rapport de rémunération et la réélection des membres de son comité. Début février, Novartis avait indiqué que la rémunération du directeur général (CEO) Vasant Narasimhan s’est élevée en 2022 à 8,5 millions de francs, contre 11,2 millions l’année précédente. La direction dans son ensemble a perçu 49,4 millions, contre 56,6 millions en 2021.

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