Le groupe américain a publié un chiffre d’affaires de 49,4 milliards de dollars pour le troisième trimestre de son exercice décalé, en hausse de 18% sur un an.
Microsoft a vu ses revenus et profits grimper autant qu’espéré par le marché en début d’année, principalement grâce à la demande toujours plus forte pour le cloud (informatique à distance) et malgré l’inflation et les problèmes sur la chaîne d’approvisionnement.
Le groupe américain a publié mardi un chiffre d’affaires de 49,4 milliards de dollars (47,6 milliards de francs) pour le troisième trimestre de son exercice décalé, en hausse de 18% sur un an. Son bénéfice net est ressorti à 16,7 milliards (+8%).
Même si de nombreuses activités ont repris en personne, les habitudes prises pendant la pandémie, comme le télétravail ou le shopping en ligne, semblent avoir été adoptées sur le long terme, ce qui bénéficie aux géants des technologies.
Les recettes d’Azure, la plateforme d’informatique à distance de Microsoft, ont ainsi bondi de 46% sur un an, comme au trimestre précédent.
Avec 22% de parts de marché, c’est le deuxième fournisseur de services de cloud dans le monde, derrière l’AWS d’Amazon (33%) et devant Google Cloud (9%), d’après les chiffres du cabinet d’études Canalys pour fin 2021.
A Wall Street, Microsoft prenait près de 5% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse.
John Freeman, analyste de CFRA Research, a aussi noté les 11% de croissance des ventes de la gamme de produits Surface (informatique personnelle): «c’est impressionnant et c’est positif pour la chaîne d’approvisionnement technologique, même si nous ne sommes pas encore sortis d’affaire», a-t-il souligné.
Des ordinateurs aux voitures, de nombreuses industries souffrent de la pénurie de composants électroniques et de difficultés sur la chaîne d’approvisionnement liées à la forte demande et aux fermetures d’usines causées par la crise sanitaire, notamment en Chine.
«Le plus surprenant, c’est la croissance de 34% des revenus de LinkedIn», a aussi noté John Freeman: le réseau social professionnel «continue d’être une petite ‘success story’ pour Microsoft. Cette acquisition a meilleure allure trimestre après trimestre».
Son activité de jeux vidéo, Xbox, n’a en revanche vu son chiffre d’affaires progresser que de 4%, un résultat faible par rapport aux autres branches du groupe de Redmond (nord-ouest des Etats-Unis).
Fin janvier, Microsoft a annoncé son projet de rachat des studios Activision Blizzard (Call of Duty, Candy Crush) pour 69 milliards de dollars, soit potentiellement la plus importante opération de fusion-acquisition à avoir jamais lieu dans la tech.
L’entreprise a en ligne de mire le métavers, ces univers parallèles où doivent se fondre les réalités humaine, augmentée et virtuelle, via les écrans, lunettes de réalité augmentée (AR) et casques de réalité virtuelle (VR).