Matières premières: petite baisse pour l’or et le cuivre

AWP

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Même si les nuages s’amoncelaient sur la zone euro, entre reconfinements et campagne de vaccination lente, la valeur refuge n’a pas trouvé grâce auprès des investisseurs.

Le cours de l’or a ployé sur la semaine face à la vigueur du dollar, qui rend son achat plus coûteux pour les investisseurs utilisant d’autres devises.

«Le billet vert a été dopé par des données économiques encourageantes aux Etats-Unis et de bonnes nouvelles sur les vaccinations américaines qui ont poussé à l’achat de la devise», résume Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

Résultat, même si les nuages s’amoncelaient sur la zone euro, entre reconfinements et campagne de vaccination lente, la valeur refuge n’a pas trouvé grâce auprès des investisseurs.

L’once d’or s’échangeait vendredi pour 1.733,23 dollars vers 16H50 GMT (17H50 à Paris), contre 1.745,23 dollars l’once en fin de séance le vendredi précédent à la clôture.

Plus volatil que l’or, l’argent a sombré jeudi à son plus bas depuis mi-janvier, à 24,41 dollars l’once.

Au début de l’année, le métal précieux avait volé la vedette à l’or, gonflé par ses utilisations industrielles, notamment pour certains panneaux solaires.

Mais depuis, le cours de l’argent a fondu. «La force du dollar pèse, et le métal risque de baisser encore avant de trouver un soutien», a prévenu Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank, qui note que la «baisse des métaux industriels est mauvaise pour le métal gris».

L’once d’argent s’échangeait dans le même temps pour 25,03 dollars, contre 26,24 dollars en fin de séance vendredi dernier.

Le cuivre en léger recul

Le prix du cuivre échangé sur la Bourse des métaux londonienne (LME) a légèrement baissé cette semaine mais restait proche de ses précédents records de fin février.

«Bien que les perspectives à long terme pour le cuivre restent solidement haussières, le marché a perdu de son élan», constate Ole Hansen.

Cette méforme du métal rouge «est en partie le résultat de la force du dollar et de la faiblesse des commandes de biens durables», a affirmé Alastair Munro, de Marex Spectron.

Le billet vert s’est en effet apprécié cette semaine, de près de 1% face à un panier de monnaies, une situation qui a tendance à peser sur le prix des matières premières qui deviennent mécaniquement plus chères pour les acheteurs munis d’autres devises.

Le Groupe d’étude international du cuivre (ICSG) a par ailleurs publié lundi son dernier rapport mensuel et chiffré à +13% l’augmentation de la demande apparente de cuivre en Chine sur l’ensemble de l’année 2020.

Ce document «a aussi montré que le cuivre avait connu en décembre son premier excédent d’offre sur un mois depuis mars», a pointé Daniel Briesemann, de Commerzbank, même si l’année dernière traduit un déficit d’environ 560.000 tonnes.

Fortement utilisé dans l’industrie, notamment pour la confection de circuits électriques, le cuivre est également connu pour refléter l’état de santé de l’économie mondiale, d’où son surnom de Docteur Cuivre (Dr Copper).

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 8.961,50 dollars vendredi à 16H50 GMT (17H50 à Paris), contre 9.057,00 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Le café se stabilise

Les cours du café étaient proches de l’équilibre cette semaine malgré l’effet combiné d’une hausse du dollar américain et d’un écart qui se creuse entre offre et demande.

Pour les mêmes raisons que le cuivre, les cours de l’arabica et du robusta ont subi la pression d’un dollar en forme cette semaine.

Le regain d’une troisième vague de Covid-19 en Europe, avec son lot de réintroductions de mesures de confinement, ajoute de la frilosité sur ces marchés, notamment pour l’arabica majoritairement consommé hors du domicile.

Or, les perspectives du côté de l’offre sont toujours bonnes.

Malgré «un temps sec au Brésil (premier producteur et exportateur mondial, ndlr), l’état des cultures reste bon», affirme Jack Scoville, analyste de Price Group.

«De bonnes conditions de croissance sont signalées» dans d’autres zones de production, a-t-il ajouté, comme «en Colombie et au Pérou».

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mai valait 1.408 dollars vendredi à 16H50 GMT (17H50 à Paris), contre 1.380 dollars le vendredi précédent à la clôture. Sur l’ICE Futures US de New York, la livre d’arabica pour livraison au même mois valait 128,40 cents, contre 129,00 cents sept jours auparavant.

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