L'Ukraine pourrait influencer le rythme auquel la Fed relèvera ses taux

AWP

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Pour Loretta Mester «les implications de l'évolution de la situation en Ukraine sur les perspectives économiques à moyen terme aux États-Unis seront prises en compte pour déterminer le rythme approprié auquel supprimer le soutien».

La situation en Ukraine s'ajoute aux «risques et incertitudes» entourant l'économie américaine, a estimé jeudi Loretta Mester, membre du comité monétaire de la banque centrale américaine (Fed), soulignant que l'évolution du conflit pourrait affecter le rythme auquel l'institution réduira son soutien à l'économie.

«Des risques et des incertitudes entourent les perspectives» pour l'économie américaine, "y compris ceux engendrés par les événements géopolitiques qui se déroulent aujourd'hui», a indiqué Loretta Mester, présidente de l'antenne régionale de Cleveland de la Fed, lors d'un discours en ligne à l'Université du Delaware.

Face à une inflation au plus haut depuis 40 ans aux Etats-Unis, et qui menace désormais l'économie, la Fed s'apprête, lors de sa prochaine réunion, les 15 et 16 mars, à relever ses taux directeurs.

Ceux-ci se trouvent, depuis mars 2020, dans la fourchette basse de 0 à 0,25%. La question est désormais de savoir si les taux seront remontés à 0,25-0,50%, ou à 0,50-0,75%, ce qui serait une hausse inhabituellement brutale.

Le rythme «devra être fondé sur des données», a estimé Loretta Mester.

Elle a également évoqué la réduction du bilan de la Fed, gonflé par deux années d'achats d'actifs qui ont permis à l'économie de continuer à fonctionner, et aux taux de rester bas.«Avec près de 9.000 milliards de dollars d'actifs, le bilan de la Fed est désormais environ le double de ce qu'il était avant la pandémie», a souligné la responsable.

Elle a rappelé que «la dernière fois que la Fed a entrepris un processus de réduction de la taille de son bilan, c'était après la Grande Récession» de 2008-2009, et que "le processus de réduction avait duré près de deux ans".

«A moins d'un changement important dans l'économie, je suis favorable à ce que nous commencions à réduire bientôt la taille du bilan et à aller plus vite que nous ne l'avons fait la dernière fois», a-t-elle précisé.

Plusieurs autres responsables de la Fed ont récemment exprimé un point de vue identique.

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