Le FMI appelle les banques centrales à «agir résolument» pour baisser l’inflation

AWP

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Afin de faire face à une inflation au plus haut depuis le début des années 1980 et qui risque de «s’installer», les banques centrales doivent poursuivre leurs hausses de taux.

Les banques centrales doivent «agir résolument pour ramener l’inflation vers sa cible», a estimé mardi le Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport, qui met en lumière un environnement incertain en termes de stabilité financière.

Afin de faire face à une inflation au plus haut depuis le début des années 1980 et qui risque de «s’installer», les banques centrales doivent poursuivre leurs hausses de taux, selon le rapport sur la stabilité financière mondiale (GFSR), publié mardi par le Fonds.

La directrice générale de l’institution, Kristalina Georgieva, avait déjà, jeudi, appelé les banques centrales à «maintenir le cap», insistant sur le risque qu’elles «n’en fassent pas assez» face à une inflation qui «reste têtue et persistante».

Portée par une reprise postpandémie particulièrement forte et la déstabilisation des chaînes d’approvisionnement, l’inflation s’est encore renforcée sous l’effet de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et ses conséquences sur les prix alimentaires et de l’énergie.

Une communication claire sur les objectifs des dirigeants sera essentielle pour «préserver la crédibilité et éviter une volatilité injustifiée des marchés», estime dans son rapport le FMI, qui accueille cette semaine à Washington ses réunions annuelles, en présentiel pour la première fois depuis 2019.

L’institution reconnaît cependant des difficultés de plus en plus fortes, tant pour les économies avancées que pour les pays émergents.

Les marchés financiers sont sous tension, avec des investisseurs qui deviennent plus averses au risque face aux incertitudes économiques et politiques.

Le resserrement monétaire a également entraîné une baisse du prix des actifs financiers, qui vient s’ajouter aux prévisions négatives sur l’économie, l’ensemble venant renforcer les craintes d’une récession à venir.

Le fonds s’inquiète également «des secteurs immobiliers hésitants dans de nombreux pays qui suscitent l’inquiétude face au risque de voir ces difficultés s’étendre aux secteurs bancaires et à l’économie en général».

C’est notamment le cas de la Chine, dont le secteur immobilier connaît un retournement abrupt avec une chute des ventes des logements neufs durant la pandémie, entraînant des problèmes de liquidités pour beaucoup de promoteurs, déjà fortement endettés.

Or la défaillance de promoteurs pourrait venir frapper de plein fouet le secteur bancaire, même les établissements les plus modestes, fortement exposés à cette dette, estime le FMI.

Enfin, l’institution a mis en avant les difficultés grandissantes d’accès aux marchés financiers pour les pays émergents ou à faibles revenus, avec une hausse des coûts des prêts, du fait de l’inflation et de la hausse des taux, qui renforce le dollar.

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