Les grandes banques ont amélioré leurs plans de sauvetages

AWP

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«Toutes les banques d’importance systémique actives au plan national, disposent de stratégies de ‘resolution’ crédibles», a écrit l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma).

Les grandes banques suisses dites d’importance systémique, dont un effondrement menacerait la stabilité du système financier, ont réalisé des progrès dans leurs plans de sauvetage et de recouvrement, a constaté vendredi le gendarme des marchés financiers. Mais des lacunes subsistent.

«Toutes les banques d’importance systémique actives au plan national, à savoir PostFinance, Raiffeisen et la Banque cantonale de Zurich, disposent de stratégies de ‘resolution’ crédibles», a écrit l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) dans un communiqué.

Ces trois établissements ont présenté «pour la première fois (...) une stratégie de ‘resolution’ crédible», mais ils doivent encore faire des efforts supplémentaires «pour garantir l’exécutabilité des plans d’urgence», notamment la constitution complète de fonds supplémentaires absorbant les pertes. PostFinance doit pour sa part encore présenter une «stratégie alternative».

Pour les deux grandes banques Credit Suisse et UBS, le régulateur a enregistré «des améliorations supplémentaires» concernant leur recouvrement en cas de crise. La Finma a émis pour la banque aux trois clés «une réserve en raison des dépendances financières au sein du groupe dont l’élimination doit se poursuivre».

Le régulateur a également passé en revue les dispositions anti-crise de l’infrastructure du marché financier, à savoir celle du groupe SIX, qui exploite notamment la Bourse suisse. SIX x-clear et SIX SIS ont amélioré leur planification, «mais ne satisfont toujours pas aux exigences strictes d’une approbation».

Depuis la crise financière de 2008, les régulateurs internationaux et la Finma en Suisse ont enjoint les grandes banques dites «too big too fail» (trop grandes pour faire faillite) de revoir leur copie en matière de résolution de crise. Elles doivent désormais être en mesure de se stabiliser ou être assainies voire liquidées sans entrave «tout en préservant les fonctions d’importance systémique pour la Suisse».

Au lendemain de la crise financière, la Confédération et la Banque nationale suisse (BNS) avaient ainsi dû venir au secours d’UBS qui menaçait de sombrer en raison de ses investissements dans les «subprime».

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