Les créations d’emplois ont bondi aux USA

AWP

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Dopée par les réductions d’impôts aux entreprises, l’économie US a créé 313’000 emplois en février, au plus haut depuis juillet 2016. Taux de chômage inchangé à 4,1%.

Les créations d’emplois ont bondi aux Etats-Unis en février à leur plus haut niveau en un an et demi dépassant largement les prévisions des analystes tandis que le taux de chômage est resté stable à 4,1%.

Selon le département du Travail vendredi, l’économie américaine en pleine forme, dopée notamment par les réductions d’impôts aux entreprises, a créé 313’000 emplois nets en données corrigées des variations saisonnières. C’est leur plus haut niveau depuis juillet 2016. Les analystes tablaient sur seulement 210’000 nouvelles embauches.

Tous les secteurs ont recruté

Le taux de chômage reste à 4,1%, au même niveau que depuis cinq mois du fait d’une arrivée massive de nouveaux entrants sur le marché du travail (+806.000). Le taux de participation à l’emploi a ainsi grimpé à 63% pour la première fois depuis septembre 2017. Les chiffres des deux mois précédents ont en outre été révisés en hausse de 54’000.

Quasiment tous les secteurs ont fortement embauché. Le secteur de la production de biens a affiché 100’000 nouvelles embauches, un sommet depuis plus d’un an dont 61’000 pour le secteur du bâtiment et 31’000, un chiffre solide, pour les industries manufacturières.

L’emploi minier, soutenu par l’administration Trump, a encore augmenté avec 9’000 nouveaux postes.

Le commerce de détail enregistre aussi un très bon score avec plus de 50.000 créations d’emplois qui compensent les mauvaises performances de décembre. «Pour les fêtes de fin d’année, ces industries avaient peu embauché, mais en conséquence elles ont moins réduit ces emplois saisonniers les mois suivants», a expliqué le ministère.

Solidité des services

L’emploi dans les services, avec 187’000 créations de postes, est aussi très robuste tandis que les emplois publics, dopés par les embauches dans les écoles dans les Etats, a grimpé à 26’000, un plus haut depuis juillet 2016.

Elément de surprise, alors que dans ce marché de l’emploi qui devient de plus en plus étroit les employeurs sont censés offrir de meilleures rémunérations pour attirer ou garder leurs employés, les salaires n’ont guère augmenté.

La hausse du salaire horaire pour le mois n’est que de 0,15% ce qui porte à seulement 2,6% l’augmentation annuelle, à peine au-dessus de l’inflation.

Le nombre de chômeurs est resté quasiment inchangé en février à 6,7 millions et les emplois à temps partiel, faute de trouver mieux, ne faiblissent pas à 5,2 millions.

Alors que le président Trump se félicite d’avoir réduit le taux de chômage des minorités, le taux de sans-emploi des noirs s’est en effet drastiquement réduit de presque un point de pourcentage pour tomber à 6,9% contre 7,7% le mois d’avant. Il n’en reste pas moins bien supérieur à celui des blancs qui est de 3,7%.

Tous ces bons chiffres montrent une économie en accélération, grâce notamment au stimulus fiscal accordé aux entreprises et aux efforts de dérégulation de l’administration Trump. Cela devrait confirmer la banque centrale dans son intention, selon les marchés, de relever les taux d’intérêt d’un quart de point de pourcentage le 21 mars.

Le nouveau patron de la Fed Jerome Powell a ainsi noté que l’économie se renforçait, notamment du fait des mesures fiscales, tout en assurant qu’elle n’était pas encore en surchauffe.

 

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