Les comptes 2021 de la Ville de Genève tirés vers le haut

AWP

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Grâce aux rentrées fiscales extraordinaires du canton, la commune obtient un excédent de 10,8 millions après un déficit de 47 millions en 2020.

Les finances de la Ville de Genève ont bénéficié des rentrées fiscales extraordinaires du canton. Les comptes 2021 affichent un excédent de 10,8 millions de francs, alors que le budget prévoyait un déficit de 49,4 millions.

«Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Après le déficit de 47 millions aux comptes 2020, ceux de 2021 présentent un excédent de 10 millions», a salué mercredi devant les médias le conseiller administratif Alfonso Gomez, en charge du Département des finances, de l’environnement et du logement (DFEL). Le budget de la première ville du canton s’élève à un peu plus de 1,2 milliard.

Genève a encaissé des revenus fiscaux extraordinaires provenant de l’impôt sur les entreprises, principalement des secteurs de la finance, de l’horlogerie et des matières premières, qui n’ont pas été touchés par la crise due à la pandémie de COVID-19 ou qui en ont bénéficié. Cet impôt a rapporté 187,2 millions à la Ville de Genève, soit 49,4 millions de plus que prévu.

La moitié de ce montant provient de correctifs des années antérieures. Mais la situation reste délicate, estime le grand argentier. Et de pointer du doigt la hausse des coûts de fabrication des produits ou encore de l’énergie ainsi que le risque d’inflation.

Charges «maîtrisées»

L’impôt sur les personnes physiques, qui représente la moitié des revenus nets de la Ville, lui a rapporté 615,8 millions de francs, soit 18,1 millions de plus que les prévisions. «La situation a été très bonne en 2021, grâce aux correctifs sur les années antérieures», a indiqué Philippe Krebs, directeur adjoint au DFEL.

Les revenus se sont montés à 1,246 milliard pour 1,235 milliard de charges. Celles-ci sont considérées comme maîtrisées par la Municipalité. Les recettes fiscales supplémentaires ont permis d’absorbé une hausse des charges de 15,9 millions, due majoritairement à des soutiens aux entreprises et à la culture, en lien avec la crise sanitaire.

A noter que la Ville de Genève est encore en discussion avec le canton quant à la prise en charge de l’entretien des routes sur son territoire, historiquement considérée comme étant exclusivement communales. L’entretien de celles d’intérêt cantonal coûte 18 millions, dont 8 millions sont payés par le canton. La Ville, qui estime que celui-ci devrait prendre en charge l’ensemble, inscrit le solde de 10 millions aux revenus.

En 2021, les investissements nets se sont montés à 93,5 millions, au lieu des 180 millions budgétés. Le taux d’autofinancement a été de 106%. «Les besoins en investissements restent importants et vont s’accélérer», a déclaré Alfonso Gomez, citant la transition énergétique, le réaménagement de la place Cornavin et les nouveaux quartiers.

L’exécutif va proposer au Conseil municipal de doter de 7,4 millions la réserve conjoncturelle, qui doit permettre d’anticiper les éventuels déficits des prochains exercices. Cette réserve se montera ainsi à 99 millions. Quant à la dette de la Ville de Genève, elle augmente de 58 millions pour attendre 1,748 milliard.

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