Les caisses de pension à nouveau sous pression

AWP

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L’indice UBS de la prévoyance suisse, qui pour la première fois depuis 2016 naviguait dans le noir au premier trimestre, s’est en effet à nouveau détérioré.

Les caisses de pension suisses ont connu un bon début d’année, mais elles se retrouvent à nouveau sous pression depuis le printemps. C’est ce que constate UBS dans le calcul de son dernier indice mesurant le pouls de la prévoyance helvétique.

L’indice UBS de la prévoyance suisse, qui pour la première fois depuis 2016 naviguait dans le noir au premier trimestre, s’est en effet à nouveau détérioré, renouant «légèrement» avec la zone rouge ces trois derniers mois. Seules deux de ces composantes, la conjoncture et les perspectives financières, étaient positives. Les deux autres, les réformes et surtout l’évolution démographique, continuent de représenter un sérieux problème.

L’étude de la grande banque parue vendredi montre que la démographie constitue «le talon d’Achille du système de prévoyance» helvétique. Il y a eu près 300 naissances de moins en 2020 qu’en 2019 et les derniers chiffres de l’Office fédéral de la statistique (OFS) indiquent que le vieillissement devrait même s’accélérer cette année. En clair, il ne faut pas s’attendre à un soutien plus vigoureux des futurs cotisants, lesquels devront financer la majeure partie des rentes AVS.

Au niveau des réformes, UBS note que la situation a peu évolué par rapport à l’année précédente, de sorte que le sous-indice demeure à un niveau neutre. Il faudra attendre l’année prochaine pour avoir plus de clarté sur l’avenir des régimes de prévoyance publics et professionnels, car pour l’heure le Conseil national et le Conseil des Etats ne sont pas d’accord avec les propositions du Conseil fédéral.

Fin de dynamique

Quant aux perspectives financières des 1er et 2e piliers, elles restent fragiles. Le financement des rentes AVS n’est pas garanti et la prévoyance professionnelle recourt toujours encore à la redistribution, étrangère au système, afin de pouvoir payer les rentes déjà promises. Force est de constater que la dynamique exceptionnelle de l’amélioration des marchés financiers ces douze derniers mois, qui se sont avérées capitales pour les trois piliers, se retrouve à nouveau à la baisse.

Au cours du second trimestre, c’est essentiellement la prévoyance privée qui a alimenté de manière positive le sous-indice des finances, remarquent les auteurs de l’étude, les économistes Jackie Bauer et James Mazeau.

Le seul véritable point positif pour l’indice est le développement économique. Le marché de l’emploi a en effet témoigné d’une forte embellie et la compétitivité de la Suisse n’a pas été trop affectée par le franc, tandis que le marché immobilier est lui aussi venu apporter son précieux soutien.

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