Même plongées dans une crise sanitaire dont la fin est difficilement prévisible, les caisses de pension suisses gardent une santé de fer. Les bilans des institutions de prévoyance suisses n’ont jamais été aussi solides, affirme mercredi Willis Towers Watson.

Publié trimestriellement par la société de conseil, l’indice de prévoyance suisse s’est fixé à 117,0% à fin juin, contre 112,6% trois mois auparavant.

Les actifs au bilan des caisses de pension helvétiques ont présenté un rendement de 4% au deuxième trimestre, un niveau identique au partiel précédent. Du côté des obligations d’entreprises, les rendements sont restés stables. Le degré de couverture moyen, soit le rapport entre les actifs et les rentes, a progressé de 4,4%, selon le communiqué.

Willis Towers Watson attire l’attention sur les suppressions de postes au sein des entreprises, qui se sont multipliées au cours de cette crise et qui peuvent avoir des répercussions considérables sur les résultats, en vertu de la comptabilité des institutions de prévoyance.

«Nous recommandons vivement aux entreprises qui ont restructuré plus de 5% de leur effectif d’aborder l’incidence de la comptabilité des régimes de retraite avec leur actuaire en matière de prévoyance», affirme Adam Casey, spécialiste du cabinet de conseil, cité dans le communiqué.

La veille, les grandes banques UBS et Credit Suisse ont également fait le point sur la performance des caisses de pensions clientes. Le numéro un bancaire helvétique a constaté pour juin un rendement moyen de 1,62%, doublé par rapport à celui du mois précédent. Depuis le début de l’année, cet indicateur s’est élevé à 5,86%.

Credit Suisse a publié des chiffres provisoires, calculant un rendement moyen de 3,24% au deuxième trimestre et 6,13% pour le semestre.