Les éditeurs suisses souhaitent un «cadre légal» sur la question des «droits voisins», soit la rémunération par les plateformes comme Google en échange de la reprise des contenus des médias. Ils se sont dits jeudi prêts à collaborer sur ce sujet.

Ce sujet est «crucial» pour l’industrie des médias, a souligné lors du Swiss Media Forum à Lucerne Marc Walder, le patron du groupe Ringier. Tous les éditeurs sont prêts à travailler à une solution commune, a renchéri Felix Graf, le directeur général du groupe NZZ, lors de la traditionnelle «ronde des éléphants». Celle-ci a réuni également les dirigeants de la SSR (Gilles Marchand), du TX Group (Marco Boselli) et de CH Media (Axel Wüstmann).

Lors de son discours d’ouverture mercredi soir au Centre culturel et des congrès de Lucerne (KKL), la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga avait appelé de ses voeux une collaboration des éditeurs dans ce domaine.

Les droits voisins, comparables aux droits d’auteur, sont explicitement prévus par une nouvelle législation européenne adoptée en 2019. Cette dernière a été ensuite transposée en France. Google a depuis conclu un accord avec les éditeurs de l’Hexagone ainsi que dans d’autres pays, comme l’Italie.