Le yen se stabilise, l’euro se reprend

AWP

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Vers 20h, la devise japonaise était stable (-0,04%) à 133,67 yens pour un dollar. En revanche elle glissait encore vis-à-vis d’un euro plus en forme mardi, à 145,83 yens (-0,49%).

Le yen se stabilise mardi par rapport au dollar mais des achats à bon compte ne compensent pas ses pertes du week-end pascal tandis que l’euro se reprend après la hausse du billet vert la veille.

Vers 18H00 GMT, le yen était stable (-0,04%) à 133,67 yens pour un dollar. En revanche il glissait encore vis-à-vis d’un euro plus en forme mardi, à 145,83 yens (-0,49%). La devise japonaise reste affaiblie par les propos prudents du nouveau patron de la Banque du Japon lundi écartant une très prochaine hausse des taux.

Du côté de la devise européenne, les cambistes «revenant d’un long week-end de Pâques ont racheté de l’euro après son repli de lundi» quand les places européennes étaient fermées, a indiqué Joe Manimbo de Convera Financial Services. L’euro grimpait de 0,46% à 1,0909 dollar pour un euro.

«Les perspectives de taux plus hauts pour l’Union européenne sont une source d’appréciation pour la devise, surtout lorsque l’on sait que la Fed», la Réserve fédérale américaine, «va bientôt atteindre la fin de son cycle de taux», a ajouté l’analyste.

Les cambistes attendent mercredi l’indice des prix à la consommation (CPI) pour mars aux Etats-Unis pour jauger dans quelle mesure la Fed a encore besoin de relever ses taux directeurs.

«Une inflation plus élevée que les 5,1% attendus devrait soutenir le dollar» en alimentant l’idée que la Fed pourrait avoir à relever ses taux à plusieurs reprises cette année, a estimé Han Tan, analyste chez Exinity.

Expliquant la faiblesse du yen, «des commentaires du nouveau gouverneur de la Banque du Japon (BoJ) Kazuo Ueda ont diminué les attentes d’un changement de politique monétaire dès la réunion du 28 avril», a indiqué Lee Hardman, analyste chez MUFG.

M. Ueda a estimé lundi que l’économie nippone n’était pas «dans une situation nécessitant une hausse significative des taux» d’intérêt, après dix ans de politique monétaire ultra-accommodante menée par son prédécesseur Haruhiko Kuroda.

«La BoJ joue les équilibristes», a commenté Ulrich Leuchtmann, analyste chez Commerzbank.

D’un côté, la banque centrale veut s’assurer que l’inflation, qui a atteint 4,9% sur un an en février au Japon, est pérenne après des décennies de désinflation.

De l’autre, «l’inflation pourrait au final être plus tenace que prévu et une période prolongée de politique monétaire restrictive serait alors nécessaire, ce qui serait douloureux pour les finances publiques», ajoute M. Leuchtmann.

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