Le yen porté par les craintes sur la guerre commerciale

AWP

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Le yen montait de 0,35% face au dollar vers 21h, à 105,32 yens pour un dollar, et de 0,25% face à l’euro, à 118,09 yens pour un euro.

Le yen profitait lundi de son statut de valeur refuge pour grimper face au dollar comme face à l’euro tandis que le peso argentin plongeait après le revers du président libéral sortant Mauricio Macri à des élections primaires.

Vers 19H00 GMT (21H00 à Paris), le yen montait de 0,35% face au dollar, à 105,32 yens pour un dollar, et de 0,25% face à l’euro, à 118,09 yens pour un euro.

L’euro de son côté regagnait un peu de terrain face au billet vert, montant de 0,12% à 1,1213 dollar.

«Le dollar s’est affiché en baisse face au yen au cours de sept des huit dernières séances», remarque Kathy Lien de BK Asset management. Il est désormais à son plus bas depuis janvier.

«Ce repli reflète l’anxiété des marchés et l’anticipation d’une réponse de la Banque centrale américaine», ajoute-t-elle.

Cette hypothèse «est renforcée par le recul continu des taux sur le marché obligataire et la baisse des indices sur le marché des actions. Les investisseurs estiment qu’avec la détérioration des relations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis et le revirement des marchés financiers, la Réserve fédérale n’aura d’autre choix de que de baisser à nouveau ses taux d’intérêt le mois prochain», avance la spécialiste.

Une telle décision aurait tendance à peser sur le dollar.

Le peso argentin a dégringolé pour sa part de près de 19% face au billet vert.

Lors d’élections primaires considérées comme une répétition générale de la présidentielle d’octobre, Alberto Fernandez et sa colistière Cristina Kirchner, l’ancienne présidente du pays inculpée dans plusieurs affaires de corruption, ont obtenu 47% des suffrages, contre 32% pour le tandem composé de Mauricio Macri et du dirigeant péroniste Miguel Angel Pichetto.

Or «les investisseurs estiment que Fernandez et sa colistière Cristina Kirchner pourraient revenir sur les réformes pro-marchés mises en oeuvre par Macri», relève Marc Chandler de Bannockburn Global Forex.

L’euro montait un peu face au dollar alors que la situation politique en Italie restait confuse. Toute décision sur le sort du gouvernement italien a été repoussée à mardi au Sénat, convoqué au grand complet, avec d’un côté la Ligue de Matteo Salvini qui veut aller au pas de course vers des élections et de l’autre le Mouvement 5 étoiles (M5S) et le Parti démocrate (PD) qui temporisent.

Quant à la livre sterling, elle se redressait face à l’euro et au dollar, après avoir atteint en début d’échanges asiatiques de nouveaux plus bas depuis deux ans et demi face au dollar, et depuis octobre 2016 face à l’euro, tombant à respectivement 1,2015 dollar et 93,25 pence pour un euro.

Selon Fritz Louw, analyste pour MUFG, la récente chute de la livre «reflète la crainte d’un Brexit sans accord qui prévaut pour le moment».

Cependant, ajoute-t-il, la devise britannique pourrait profiter d’un plan des parlementaires pro-UE visant à empêcher le Premier ministre Boris Johnson d’honorer sa promesse de quitter l’Union européenne le 31 octobre au plus tard, quoi qu’il arrive.

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