Le dollar monte face à l’euro malgré les pressions de Trump

AWP

1 minute de lecture

Vers 21h, la devise européenne perdait 0,13% face au billet vert, à 1,1184 dollar.

Le dollar montait face à l’euro jeudi en dépit des propos du président américain Donald Trump, qui s’est dit mécontent du niveau du billet vert, trop élevé à son goût.

Vers 19H00 GMT (21H00 à Paris), l’euro perdait 0,13% face au billet vert, à 1,1184 dollar.

Dans une série de tweets, Donald Trump a indiqué ne pas être «emballé» par le dollar fort, qui, selon lui, pénalise les exportations de produits américains et favorise l’entrée d’importations moins chères, en plein conflit commercial sino-américain.

Il a plusieurs fois accusé les partenaires commerciaux des Etats-Unis, la Chine en tête, de manipuler leur devise pour l’affaiblir face au billet vert et se procurer ainsi un avantage compétitif.

Le locataire de la Maison Blanche, qui ne cache plus sa préférence pour un dollar faible, a accusé la Réserve fédérale américaine (Fed) de maintenir sa devise à un niveau élevé en appliquant des taux d’intérêt trop importants.

Le dollar a un peu reculé face à l’euro vers 14H30 GMT, dans le sillage des diatribes de M. Trump, mais a presque aussitôt regagné du terrain.

«Il y a eu une mini-réaction juste après les tweets du président, mais le facteur le plus important est le retour d’un appétit pour le risque sur le marché des actions», a souligné Eric Theoret de Scotiabank.

«Wall Street a remonté la pente après sa baisse de jeudi dernier lorsque Donald Trump a annoncé l’imposition de nouveaux tarifs douaniers sur les importations chinoises en septembre», a précisé l’expert.

Les acteurs du marché restaient toutefois sur le qui-vive, craignant que les menaces de Donald Trump, conjuguées à la dépréciation de la devise chinoise intervenue en début de semaine, ne déclenchent une guerre monétaire, dangereuse pour la croissance mondiale.

Selon l’outil de la plateforme boursière CME, les investisseurs tablent désormais à 16,5% sur une baisse de 50 points de base (un demi-point de pourcentage) lors de la prochaine réunion de la Fed le 18 septembre, alors qu’ils n’y croyaient pas la semaine dernière.

Fin juillet, l’institution bancaire avait décidé d’une diminution de ses taux au jour le jour de 25 points de base (un quart de point de pourcentage), une première en 11 ans.

D’autres Banques centrales, dont celles d’Inde, de Nouvelle-Zélande et des Philippines, ont abaissé cette semaine leur loyer de l’argent.

Une baisse des taux rend la devise concernée moins rémunératrice et donc moins attractive pour les cambistes.

A lire aussi...