Le secteur fintech a repris du poil de la bête en 2022

AWP

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La croissance la plus marquée a été celle réalisée dans la gestion des investissements et l’infrastructure bancaire, selon une étude de la Haute école de Lucerne (HSLU).

Le secteur de la technologie financière (fintech) a repris le chemin de la croissance l’année dernière en Suisse, après un coup de mou en 2021. Les banques ont par ailleurs considérablement étoffé leurs ressources informatiques en vue de la transformation de leur modèle d’affaires.

Fin 2022, la branche comptait 437 entreprises, soit 14% de plus qu’en 2021, année au cours de laquelle leur nombre s’était amoindri de 5%. La croissance la plus marquée a été celle réalisée dans la gestion des investissements et l’infrastructure bancaire, selon une étude de la Haute école de Lucerne (HSLU) publiée mardi.

Depuis le premier classement des pôles fintech en 2017, Singapour s’est présentée comme le lieu offrant les conditions cadres les plus propices au développement de la branche. La cité-Etat a encore creusé son avance l’année dernière sur ses plus proches poursuivants, les villes de Zurich, Genève et Stockholm, indiquent les auteurs de l’étude.

Contrairement à la tendance générale, les activités de financement dans le secteur - capital-risque, ventes de jetons, acquisitions, entrées en Bourse - ont connu une évolution positive en Suisse. Pas moins de 84 rondes de financement y ont été menées, pour un volume de 605 millions de francs, en hausse de plus d’un tiers (+36%) par rapport à l’année précédente.

Bien que la Suisse ait largement échappé à la dynamique baissière observée au niveau mondial, «l’accès aux ressources financières est devenu en moyenne plus difficile pour les fintech dans notre pays», a prévenu le directeur de l’étude, Thomas Ankenbrand, cité dans un communiqué.

Informatique renforcée dans les banques

Une enquête menée auprès des banques a montré que ces dernières ont étayé leurs ressources informatiques, qu’ils investissent de plus en plus dans la transformation de leurs activités, comme par exemple la numérisation de processus, que dans la gestion du quotidien. Ce qui démontre selon les experts de la HSLU une progression de l’innovation dans un secteur financier plutôt connu pour son conservatisme.

En ce qui concerne la «finance ouverte» (échange sécurisé de données entre instituts financiers et fournisseurs réputés fiables), plusieurs initiatives ont été lancées.

«L’infrastructure financière suisse est déjà très bien développée, notamment en ce qui concerne le trafic des paiements et le commerce», a fait remarquer M. Ankenbrand, soulignant la nécessité pour les fournisseurs de plateformes de finance ouverte de développer des produits susceptibles de bien s’y intégrer.

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