Le point sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie, 30e jour

AWP

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Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Contre-offensive ukrainienne sur Kherson

Les forces ukrainiennes ont lancé une contre-offensive sur la ville de Kherson (sud), seul centre urbain majeur conquis entièrement par les forces de Moscou, qui est désormais «contestée», a indiqué vendredi un haut responsable du Pentagone.

«Les Ukrainiens tentent de reprendre Kherson», a déclaré ce responsable ayant requis l’anonymat. «Nous ne pouvons dire exactement qui contrôle Kherson mais le fait est qu’elle n’est plus aussi solidement sous contrôle russe qu’auparavant».

L’armée russe se concentre sur l’Est

La Russie a dit vouloir désormais concentrer ses efforts sur la «libération» de l’Est de l’Ukraine et a reconnu la mort de 1.351 de ses soldats depuis le début de son offensive militaire.

Commandement des forces aériennes ukrainiennes bombardé

Le centre de commandement des forces aériennes ukrainiennes, à Vinnytsia (centre), a été frappé par une salve de missiles de croisière russes, qui ont provoqué des «dommages significatifs», selon l’armée ukrainienne.

A Kharkiv (est), un bombardement russe sur un centre médical a fait quatre morts, selon la police régionale.

«Opération humanitaire» d’évacuation de Marioupol

La France, la Turquie et la Grèce vont mener «une opération humanitaire» d’évacuation «dans les tous prochains jours» de la ville assiégée de Marioupol (sud), a annoncé le président français Emmanuel Macron.

Par ailleurs, la mairie de Marioupol a déclaré redouter la mort d’environ 300 personnes dans le bombardement du théâtre de la ville par l’aviation russe le 16 mars.

Pourparlers «très difficiles» (Kiev)

Les pourparlers avec Moscou sont «très difficiles», a jugé le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, démentant tout accord avec la Russie.

Plus tôt dans la journée, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait assuré que la Russie et l’Ukraine étaient d’accord sur quatre points de négociation sur six.

Biden en Pologne

Joe Biden, qui a promis à plusieurs reprises de défendre «le moindre pouce» du territoire de l’Otan, a rendu visite à des militaires américains stationnés en Pologne, non loin de la frontière avec l’Ukraine.

Après avoir atterri à Rzeszow, à 80 km de la frontière, le président américain a entamé une visite très attendue, de deux jours, par une rencontre avec les militaires de la 82e division aéroportée américaine.

Avions de ligne «volés»

La Russie a «volé» des centaines d’avions de ligne, représentant des milliards d’euros de préjudice pour leurs loueurs étrangers, ont accusé de hauts responsables européens, après que Moscou a permis l’immatriculation de ces appareils sur son territoire.

Les compagnies aériennes russes ont jusqu’à lundi pour rendre ces appareils, aux termes des sanctions visant le secteur aérien adoptées par l’Union européenne.

Les états-Unis excluent l’arme chimique

Les Etats-Unis «n’ont pas l’intention d’utiliser des armes chimiques quelles que soient les circonstances», c’est-à-dire même si la Russie en emploie en Ukraine, a assuré le conseiller à la sécurité nationale américain Jake Sullivan.

Disparitions et détentions arbitraires

Des dizaines de responsables, journalistes et militants ukrainiens opposés à l’invasion par Moscou ont été arbitrairement détenus par les forces russes ou ont disparu, a dénoncé l’ONU, estimant que certains cas s’apparentent à des «prises d’otages».

Réduction de la dépendance énergétique

Les Etats-Unis et l’Union européenne ont annoncé la création d’un groupe de travail visant à réduire la dépendance de l’Europe envers les énergies fossiles russes.

Les Américains s’efforceront ainsi de fournir à l’Europe 15 milliards de m3 supplémentaires de gaz naturel liquéfié (GNL) cette année.

L’Allemagne pour sa part a annoncé qu’elle pourrait se passer du charbon de la Russie d’ici l’automne et de son pétrole à la fin de l’année. Pour le gaz, Berlin vise une date plus tardive, à savoir «mi-2024».

Poutine signe une loi réprimant les «mensonges»

Le président russe Vladimir Poutine a signé une loi réprimant de peines de prison pouvant aller jusqu’à 15 ans les «informations mensongères» sur l’action de Moscou à l’étranger.

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