Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Deux personnes ont été tuées dans des bombardements russes sur Kiev qui ont visé un immeuble résidentiel et l’usine aéronautique Antonov, a annoncé la mairie de la capitale ukrainienne.
A Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, un bombardement de l’armée russe a fait deux morts, d’après le parquet régional.
A Donetsk, les séparatistes prorusses soutenus par Moscou ont affirmé qu’une frappe de l’armée ukrainienne avait visé le centre-ville, faisant au moins 16 morts selon le «ministère» local de la Santé et 23 morts selon le puissant Comité d’enquête russe.
L’armée ukrainienne a fermement démenti avoir tiré un missile contre Donetsk. «Il s’agit définitivement d’un missile russe ou d’un autre type de munition», a déclaré le porte-parole de l’armée ukrainienne.
L’armée russe «n’exclut pas la possibilité de prendre le contrôle total des grandes villes qui sont déjà encerclées», a prévenu le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Ces derniers jours, les combats se sont intensifiés autour de Kiev, presque entièrement encerclée.
La quatrième session de pourparlers entre l’Ukraine et la Russie reprendra mardi, a rapporté un négociateur de Kiev.
«Nous faisons une pause technique dans les négociations jusqu’à demain» pour permettre «des travaux supplémentaires des sous-groupes de travail et la clarification» de certains termes, a déclaré Mykhaïlo Podoliak, un négociateur et conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
L’Ukraine a accusé l’armée russe d’avoir à nouveau coupé l’alimentation électrique du site nucléaire de Tchernobyl et d’avoir fait exploser des munitions près d’un réacteur de Zaporojie, les deux centrales étant sous contrôle de Moscou.
Les autorités ukrainiennes avaient indiqué la veille avoir rétabli l’alimentation électrique de l’ancienne centrale de Tchernobyl, qui a toujours besoin d’énergie pour assurer la sécurité optimale des assemblages combustibles stockés sur place.
Quelque 160 voitures ont pu sortir lundi via un couloir humanitaire de la ville ukrainienne de Marioupol, assiégée par les forces russes et séparatistes prorusses, a indiqué la municipalité.
Plusieurs tentatives d’acheminer de l’aide humanitaire vers la ville du sud-est de l’Ukraine ont échoué ces derniers jours.
Plus de 2,8 millions de personnes ont fui l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe lancée le 24 février, selon le dernier décompte publié par l’ONU.
L’ONU a recensé aussi environ 2 millions de déplacés à l’intérieur du pays.
L’Union européenne a décidé de sanctionner de nouveaux oligarques russes, notamment le milliardaire Roman Abramovitch, propriétaire du club anglais de football de Chelsea, ont indiqué lundi des diplomates à l’AFP.
Avant cette extension, 862 personnes et 53 entités russes figuraient déjà sur cette liste noire qui interdit l’entrée sur le territoire de l’UE et permet la saisie de leurs biens.
Deux hauts diplomates américain et chinois ont entamé des discussions à Rome, dans un contexte tendu en raison d’informations du New York Times selon lesquelles la Russie a demandé l’aide économique et militaire de la Chine pour mener la guerre en Ukraine et contourner les sanctions occidentales.
Pékin a réagi avec colère à ces informations, sans toutefois les démentir spécifiquement.
Volodymyr Zelensky a de nouveau exhorté l’Otan, dans la nuit de dimanche à lundi, à instaurer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de son pays, prévenant qu’à défaut l’organisation risquait de voir des «roquettes russes» tomber sur ses Etats membres.
Le dirigeant de la république russe de Tchétchénie Ramzan Kadyrov, un protégé du président russe Vladimir Poutine, a assuré lundi se trouver en Ukraine aux côtés des forces de Moscou.
M. Kadyrov, dénoncé par les ONG internationales pour les graves violations des droits humains qui ont lieu dans sa république du Caucase, a publié sur Telegram une vidéo le montrant en tenue militaire, en train d’étudier des plans autour d’une table avec des soldats dans une salle.