Le point sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie, 16e jour

AWP

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Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Situation sur le front

L’armée russe étend son offensive en Ukraine: elle a visé deux aéroports militaires dans l’ouest du pays et frappé, pour la première fois, la ville de Dnipro, un centre industriel situé sur le Dniepr, fleuve qui marque la séparation entre l’Est en partie prorusse et le reste du pays.

Après avoir atteint les faubourgs de Kiev, l’armée russe tente aussi d’éliminer les défenses ukrainiennes dans plusieurs localités à l’ouest et au nord de la capitale pour la «bloquer», a expliqué l’état-major ukrainien.

Sanctions

Joe Biden a annoncé vendredi que les Etats-Unis et leurs alliés avaient décidé d’exclure la Russie du régime normal de réciprocité régissant le commerce mondial, ce qui ouvre la voie à l’imposition de sévères tarifs douaniers. Le président américain veut aussi interdire les importations de vodka, diamants et produits de la mer russe.

De son côté, Emmanuel Macron a prévenu vendredi, à l’issue du sommet de l’UE à Versailles, que les Européens étaient prêts à prendre des «sanctions massives» contre la Russie si la guerre se poursuivait.

Peu avant, Volodymyr Zelensky avait appelé dans une vidéo sur Telegram l’Union européenne à «en faire plus», après que les dirigeants des 27 ont exclu toute adhésion rapide de l’Ukraine.

Par ailleurs, la Grande-Bretagne a annoncé des sanctions contre 386 députés de la Douma russe ayant soutenu l’invasion de l’Ukraine et le Canada a décidé de nouvelles sanctions contre des oligarques russes, notamment Roman Abramovitch.

Crainte sur des armes chimiques

La Russie «paiera le prix fort si elle utilise des armes chimiques» en Ukraine, a prévenu Joe Biden, alors que les occidentaux s’inquiètent d’une possible utilisation d’armes chimiques par Moscou en Ukraine.

Aide américaine de 14 milliards

Le Congrès américain a adopté un nouveau budget fédéral, avec une enveloppe faramineuse de près de 14 milliards de dollars pour la crise ukrainienne.

Le texte comprend un volet économique et humanitaire, mais aussi des armes et des munitions pour Kiev.

Bénédiction du Kremlin pour des combattants syriens

Le Kremlin autorise des ressortissants syriens à se porter volontaires pour combattre en Ukraine. Les volontaires sont «avant tout des ressortissants du Proche-Orient, des Syriens», a précisé le Kremlin.

«Il faut aller à leur rencontre et les aider à rejoindre la zone de combat», a dit Vladimir Poutine.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé l’utilisation à venir par la Russie «d’assassins syriens» pour «détruire» l’Ukraine.

Craintes du G7 sur l’alimentation

Les pays du G7 ont demandé à la communauté internationale d’éviter toute mesure limitant les exportations de denrées alimentaires pour ne pas aggraver l’actuelle hausse des prix sur ce marché déstabilisé par la guerre en Ukraine.

Parallèlement, le président français Emmanuel Macron a estimé que l’Europe et l’Afrique «seront très profondément déstabilisées sur le plan alimentaire» dans les 12 à 18 mois à venir en raison de la guerre.

Couloir humanitaire attaqué selon Kiev

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé vendredi l’armée russe d’empêcher l’évacuation de civils des villes encerclées de Marioupol et Volnovakha (sud-est) et d’avoir mené une attaque sur le trajet prévu d’un couloir humanitaire.

2,5 millions de réfugiés

Plus de 2,5 millions de personnes ont déjà fui la guerre en Ukraine et deux millions d’autres ont été déplacées à l’intérieur du pays depuis le lancement de l’invasion russe le 24 février, a annoncé l’ONU vendredi.

Les agences humanitaires de l’ONU s’attendaient à ce que 4 millions de personnes fuient le pays au cours des six premiers mois de l’offensive, mais ces prévisions vont très certainement voler en éclats.

Russie: «contrôle strict» des entreprises étrangères

Le parquet russe a ordonné un «contrôle strict» des entreprises étrangères qui, de Coca-Cola à H&M, en passant par McDonald’s, Ikea, Shell ou BP, ont suspendu leurs activités en représailles à l’intervention russe en Ukraine.

La justice va contrôler le «respect de la législation du travail, des paiements des salaires, de l’exécution des obligations contractuelles envers les contractants et envers la fédération de Russie», a annoncé le procureur général.

La Russie a par ailleurs annoncé vendredi avoir restreint l’accès au réseau social Instagram, qu’elle accuse de propager des appels à la violence contre les Russes en lien avec le conflit en Ukraine.

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