Le dollar reprend de la vigueur après des commentaires de la Fed

AWP

1 minute de lecture

Vers 20h20, le billet vert grimpe soudainement de 0,35% face à l’euro à 1,0671 dollar pour un euro immédiatement après les déclarations de Jerome Powell lors d’une conférence au FMI.

Le dollar reprenait de la vigueur jeudi après une prise de parole du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, qui a assuré que la Banque centrale «n’hésitera» pas à relever encore les taux si nécessaire.

Vers 19H20 GMT, le dollar grimpait soudainement de 0,35% face à l’euro à 1,0671 dollar pour un euro immédiatement après les déclarations de Jerome Powell lors d’une conférence au FMI.

Face à la livre, le billet vert grimpait de 0,48% à 1,2226 dollar. Le dollar index qui compare la devise américaine à un panier de grandes devises 0,19% à 105,79 points.

«Nous n’hésiterons pas» à relever encore les taux directeurs «si nécessaire» face à la forte inflation, a averti le patron de la Fed.

Les taux se trouvent pourtant au plus haut depuis plus de 20 ans, mais cela pourrait ne pas être suffisant, selon lui: la Fed «s’engage à parvenir à une politique monétaire suffisamment restrictive pour ramener l’inflation à 2,0%; nous ne sommes pas certains» que cela soit le cas.

Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor américains à dix ans ont sursauté, accélérant leur hausse à 4,62% contre 4,49% la veille tandis qu’à Wall Street, les actions sont tombées brusquement en territoire négatif.

Jusqu’ici les marchés croient plutôt à la fin du cycle de relèvements des taux directeurs de la Fed, alors qu’elle les a laissés inchangés en novembre pour la deuxième réunion monétaire d’affilée.

Quelque 85% des investisseurs, contre 90% avant l’intervention de Jerome Powell jeudi, parient que la banque centrale ne relèvera pas ses taux en décembre, selon les calculs sur les produits à terme réalisés par CME Group.

L’euro pâtissait également des commentaires du gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau, qui a jugé jeudi que les taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE), gardés inchangés lors de la dernière réunion de politique monétaire, n’allaient plus progresser «sauf choc» ou «surprise».

De son côté, le chef économiste de la Banque d’Angleterre (BoE) Huw Pill a estimé qu’une période «prolongée» de taux élevés et de politique monétaire «restrictive» permettrait de revenir à une inflation à 2%, objectif de l’institution, qui a maintenu la semaine dernière son principal taux à 5,25%.

L’inflation au Royaume-Uni a stagné à 6,7% en septembre. Elle reste ainsi la plus élevée des pays du G7.

Ces commentaires «constituent un signal délibéré adressé aux marchés selon lequel, sauf surprise, les taux d’intérêt britanniques ont déjà culminé», et que la BoE estime qu’une nouvelle hausse n’est plus nécessaire, ce qui a pénalisé la livre, analysait Walid Koudmani, analyste de XTB.

A lire aussi...