Trou d’air pour le dollar après la perte de vitesse de l’inflation US

AWP

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Vers 20h30, le dollar fondait face à la devise britannique, qui gagnait 1,73% à 1,2492 dollar, et face à l’euro, qui grimpait de 1,60% à 1,0869 dollar.

Le dollar chutait lourdement mardi face à la livre et l’euro, plombé par le ralentissement de l’inflation américaine qui renforce la probabilité d’une pause dans les hausses de taux d’intérêt de la part de la banque centrale américaine (Fed).

Vers 19H30 GMT, le dollar fondait face à la devise britannique, qui gagnait 1,73% à 1,2492 dollar, et face à l’euro, qui grimpait de 1,60% à 1,0869 dollar - à des niveaux plus atteints depuis septembre pour les deux devises.

«Les données d’inflation d’aujourd’hui aux Etats-Unis ont offert un signal supplémentaire selon lequel le travail de la Réserve fédérale» (Fed) de rehaussement des taux directeurs «est probablement terminé», indiquait Lindsay James, de Quilter Investors.

Le taux d’inflation a en effet reculé en octobre aux Etats-Unis, à 3,2% sur un an, contre 3,7% en septembre, grâce notamment à la baisse des prix de l’essence à la pompe, selon l’indice CPI publié mardi par le département du Travail.

«Ces données d’inflation plus faibles signifient que le marché aura plus de mal à absorber» de nouvelles hausses de taux, et «sans nouveaux chocs haussiers sur l’inflation, les décideurs politiques auront du mal à détourner le marché des discussions sur une baisse des taux en 2024», relevait Jane Foley, analyste de Rabobank, interrogée par l’AFP.

Les rendements obligataires se sont repliés de façon très prononcée, entraînant aussi le repli du billet vert. Les taux sur les bons du Trésor américain à dix ans sont tombés à 4,45% contre 4,63% la veille. Ceux à deux ans ont décru à 4,82% contre 5,03% lundi.

«Nous surveillerons de près les commentaires des responsables de la Fed au cours des prochaines semaines pour voir dans quelle mesure les rendements obligataires à long terme influencent leurs calculs pour déterminer si les taux sur les fonds fédéraux sont «suffisamment restrictifs», a indiqué Will Compernolle, de FHN Financial.

De son côté la livre a profité quelque peu de «meilleures données sur l’emploi» en octobre au Royaume-Uni, estimait Derek Halpenny, de MUFG, ce qui pourrait donner davantage de marge de manoeuvre à la Banque d’Angleterre pour la poursuite d’une politique restrictive sur ses taux.

L’analyste citait notamment les premières estimations pour octobre 2023 qui montrent une hausse de 33.000 du nombre d’employés salariés, «contrairement au déclin de 17.000 attendu», une donnée qui «peint un meilleur tableau de la demande (de main d’oeuvre) au Royaume-Uni».

Le taux de chômage s’est maintenu à 4,2% sur les trois mois achevés fin septembre, comparé aux trois terminés fin août, a indiqué mardi l’Office national des statistiques (ONS).

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