Le dollar se replie, sur un marché favorisant le risque

AWP

1 minute de lecture

Vers 11h35, le billet vert se repliait face à l’euro, qui montait de 0,34% à 1,0857 dollar, et la devise américaine reculait également face à la livre, qui prenait 0,39% à 1,2688 dollar.

Le dollar poursuivait sa baisse jeudi, lesté par le regain d’appétit pour le risque des investisseurs, qui le délaissent au profit du marché des actions, tandis que l’euro était soutenu par des données montrant une activité en zone euro en plus faible recul qu’en janvier.

Vers 11h35, le billet vert se repliait face à l’euro, qui montait de 0,34% à 1,0857 dollar, et la devise américaine reculait également face à la livre, qui prenait 0,39% à 1,2688 dollar.

Face à un panier de grandes monnaies, le Dollar Index reculait de 0,32% à 103,677 points.

Le compte-rendu de la réunion de janvier de la Réserve fédérale (Fed), publié la veille, «ne parvient pas à freiner l’augmentation de l’appétit pour le risque des investisseurs», qui se détournent du dollar, remarque Lee Hardman, de MUFG.

Le billet vert est en effet traditionnellement considéré comme une valeur refuge, plus sûre mais moins rémunératrice, à l’inverse des actions.

Or plusieurs indices boursiers évoluent à des niveaux record jeudi, en Asie et en Europe, propulsés par les résultats de Nvidia, vedette du secteur technologique qui a publié mercredi soir des résultats largement salués par les investisseurs.

Les «minutes» dévoilées mercredi de la dernière réunion du comité monétaire de l’institution, qui s’est conclue en janvier par un statu quo sur les taux, ont montré des responsables divisés sur le moment opportun pour débuter les baisses des taux, la plupart d’entre eux privilégiant une approche prudente, quand certains jugent risqué de démarrer tardivement.

«Les participants ont souligné l’importance d’évaluer soigneusement les données disponibles pour déterminer si l’inflation descend durablement à 2%», qui est l’objectif cible poursuivi par la Fed, selon le rapport.

«Le ton général du procès-verbal semble mieux aligné» sur les estimations des marchés, «qui s’attendent à ce qu’une première réduction des taux soit appliquée en juin», sans pour autant écarter la possibilité de commencer en mai, note l’analyste de MUFG.

Par ailleurs, l’activité du secteur privé s’est contractée en février dans la zone euro pour le neuvième mois consécutif, mais à un rythme plus faible qu’en janvier, grâce à une stabilisation dans les services, selon l’indice PMI Flash publié jeudi par S&P Global.

L’indice composite, calculé sur la base de sondages d’entreprises, s’est redressé à 48,9, contre 47,9 le mois précédent, marquant la contraction la plus faible depuis juin 2023, après déjà une amélioration en janvier.

Un chiffre supérieur à 50 signale une croissance de l’activité, tandis qu’un chiffre en deçà montre une contraction.

«A la suite de ces données, les marchés ont repoussé leurs paris sur une baisse des taux (de la Banque centrale européenne (BCE), ndlr) et ne voient désormais qu’une chance sur trois d’une première réduction en avril», tempérant son urgence, indique Juliette Packard, d’Ebury.

Au Royaume-Uni, l’indice d’activité PMI s’est lui élevé à 53,3 en février, contre 52,9 en janvier, «n’influençant que peu l’opinion selon laquelle la BoE (Banque d’Angleterre, ndlr) patientera davantage avant sa baisse des taux», ajoute l’analyste.

Selon elle, «ces données suggèrent que la récession technique, dans laquelle l’économie britannique est entrée fin 2023, sera probablement de courte durée».

A lire aussi...