Le dollar se replie, malgré un chiffre d’inflation américain record

AWP

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Vers 21h40, le billet vert reculait de 0,17% à 1,1313 dollar pour un euro.

Le dollar américain a perdu du terrain vendredi face aux principales devises, malgré un chiffre d’inflation américain au plus haut depuis quasiment 40 ans, qui était attendu par le marché.

Vers 20H40 GMT, le billet vert reculait de 0,17% à 1,1313 dollar pour un euro.

L’inflation a atteint 6,8% sur un an aux Etats-Unis selon l’indice des prix CPI publié vendredi par le département du Travail, pour la première fois depuis juin 1982. Le chiffre est conforme aux attentes des analystes.

«L’inflation ne montre pas beaucoup de signes témoignant d’un pic, ce qui encourage la Fed (Banque centrale américaine) à accélérer le ralentissement de ses achats d’actifs financiers et signale des hausses de taux en 2022, un scénario positif pour le dollar que le marché avait déjà largement intégré», a commenté Joe Manimbo, dans une note.

Certains analystes ont fait état d’un possible rebond car la parité aurait dépassé un seuil technique, entraînant des achats d’euros.

«Je ne pense pas que (le chiffre d’inflation) ait changé l’opinion des gens sur ce qu’il faut attendre de la Fed la semaine prochaine», a expliqué Marc Chandler, chef de la stratégie marchés pour le courtier Bannockburn Global Forex.

Les membres du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale se retrouveront mardi et mercredi pour leur réunion régulière, à l’issue de laquelle s’exprimera le président Jerome Powell, qui a déjà ouvert la porte à une accélération de la normalisation monétaire.

Jeudi, ce sera le tour du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) de se réunir, ainsi que de la Banque du Japon (jusqu’à vendredi) et de la Banque d’Angleterre.

Pour Marc Chandler, les éléments de soutien au dollar sont désormais limités à son niveau actuel, car «le marché table déjà sur deux hausses de taux et peut-être une troisième». La probabilité d’au moins trois relèvements en 2022 telle qu’anticipée par les opérateurs est désormais de 57%, selon les mouvements sur le marché des contrats à terme, indique la Bourse CME.

«C’est difficile d’imaginer comment le marché, même influencé par la Réserve fédérale, pourrait devenir beaucoup plus agressif pour l’an prochain», plaide l’analyste, pour qui, à court terme, la parité euro/dollar devrait se maintenir dans une fourchette resserrée, comprise entre 1,12 et 1,14 dollar pour un euro.

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