Le dollar reprend de l’élan avant un indicateur d’inflation et la Fed

AWP

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Vers 21h30, le billet vert prenait 0,44% face à la monnaie unique, 0,8856 euro pour un dollar, après avoir démarré la journée en baisse.

Le dollar américain a repris de l’élan jeudi face à l’euro, bien orienté par un marché plutôt rétif au risque et qui se prépare à la publication, vendredi, d’un indicateur d’inflation aux Etats-Unis, suivi par la réunion, la semaine prochaine, de la Fed.

Vers 20H30 GMT, le billet vert prenait 0,44% face à la monnaie unique, 0,8856 euro pour un dollar, après avoir démarré la journée en baisse.

Pour Joe Manimbo, analyste de Western Union, la publication par l’Allemagne d’un excédent commercial sensiblement inférieur aux attentes a constitué, jeudi, une nouvelle illustration de «la fragilité de l’épine dorsale économique» de la zone euro.

Le rebond de l’euro face au dollar ces derniers jours s’est ainsi rapidement essoufflé, a-t-il souligné, «preuve que la monnaie unique ne parvient à dépasser ses fondamentaux économiques anémiques».

Pour Juan Manuel Herrera, spécialiste des devises chez Scotiabank, ce retournement est le fait d’un moindre appétit pour le risque, qui a valu au «greenback» d’avancer aussi face à des monnaies comme le dollar australien ou le dollar canadien.

«Ces derniers jours, le marché s’est habitué à recevoir des nouvelles positives sur le front (du variant du coronavirus) Omicron, mais aujourd’hui, il n’y avait rien» de nature à rassurer les cambistes, a commenté l’analyste.

A l’inverse, la livre sterling continuait de pâtir de l’annonce, mercredi, de nouvelles restrictions pour freiner la propagation du variant Omicron. Le dollar a même atteint jeudi son plus haut niveau depuis un an face à la devise britannique.

«Du coup, l’attention se tourne vers ce qui compte vraiment pour les devises en 2022, c’est-à-dire les décisions des banques centrales», selon Juan Manuel Herrera.

Le marché attend la publication, vendredi, de l’indice des prix CPI pour novembre, qui devrait renseigner sur l’état de l’inflation aux Etats-Unis. Les analystes tablent sur une nouvelle accélération, à au moins 6,7% sur un an contre 6,2% le mois précédent, ce qui serait une première depuis quasiment 40 ans (1982).

De quoi mettre la pression sur la Banque centrale américaine (Fed), dont le président Jerome Powell a déjà annoncé qu’il pourrait accélérer sa normalisation monétaire, préparant ainsi le terrain à une ou plusieurs hausses de taux l’an prochain.

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