Le dollar se replie, l’appétit pour le risque revient

AWP

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Peu avant 20h, le dollar abandonnait 0,56% face à l’euro, à 0,8512 euro pour un dollar.

Le dollar américain se repliait sensiblement jeudi, dans un marché qui a retrouvé de l’appétit pour le risque car séduit par l’hypothèse d’une sortie de crise ordonnée pour le promoteur immobilier chinois Evergrande.

Vers 17H50 GMT, le dollar abandonnait 0,56% face à l’euro, à 0,8512 euro pour un dollar.

Après avoir décroché dans la nuit de mercredi à jeudi, jusqu’à 1,1684 dollar pour un euro, un plus bas depuis le 20 août, l’euro s’est nettement repris par la suite, atteignant même brièvement 1,1750 dollar.

Après la réaction initiale au discours de la Banque centrale américaine (Fed), plus ferme qu’à l’issue des dernières réunions, les cambistes ont ainsi davantage porté leur attention sur la situation du géant chinois de l’immobilier Evergrande.

«Il semble que le gouvernement chinois soit en train de s’assurer que la défaillance d’Evergrande se fait en douceur», a commenté Juan Manuel Herrera, spécialiste des devises de Scotiabank.

Le promoteur chinois, lesté de plus de 300 milliards de dollars de dette, a annoncé avoir honoré une des deux échéances de paiement prévue jeudi, sans préciser le sort de l’autre.

De son côté, la Banque populaire de Chine a injecté mercredi près de 20 milliards de dollars (120 milliards de yuan) pour stabiliser le système financier chinois, après avoir déjà procédé à une première opération ce week-end.

«La contagion semble devoir être limitée, pas seulement sur les marchés financiers internationaux, mais aussi en Chine», a estimé Juan Manuel Herrera.

Dès lors, les cambistes ont délaissé le dollar, considéré comme une valeur refuge, pour lui préférer d’autres devises, comme la livre sterling, l’euro ou le dollar canadien.

De son côté, après avoir reculé, en début de semaine, à son plus bas depuis fin août, le yuan se reprenait, à 6,4580 yuan pour un dollar.

«Nous pensons qu’une fois que le dossier Evergrande sera derrière nous, le marché se concentrera de nouveau sur la divergence entre la Fed et les autres banques centrales», ce qui devrait particulièrement affecter des devises comme l’euro ou le yen, au bénéfice du billet vert, selon Juan Manuel Herrera.

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