Le dollar grimpe après les créations d’emplois aux Etats-Unis

AWP

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Vers 15h10 à Paris, la devise américaine gagnait 1,15% à 1,1918 dollar pour une livre et 0,46% à 1,0555 dollar pour un euro.

Le dollar grimpait jeudi face aux autres devises, notamment la livre, des créations d’emplois du secteur privé aux Etats-Unis meilleures que prévu soutenant l’idée d’une politique monétaire stricte défendue par la Réserve fédérale américaine (Fed).

Vers 14h10 GMT (15h10 à Paris), la devise américaine gagnait 1,15% à 1,1918 dollar pour une livre et 0,46% à 1,0555 dollar pour un euro.

Les employeurs privés aux Etats-Unis ont créé en décembre bien plus d’emplois qu’attendu, le marché de l’emploi restant très solide avec cependant d’importantes disparités entre les secteurs, selon des données publiées jeudi, à la veille de la publication des chiffres officiels.

Au cours du dernier mois de l’année 2022, 235'000 emplois ont été créés par les entreprises privées, selon l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab, soit bien plus que les 148'000 à 153'000 qui étaient attendus par les différents économistes.

De quoi renforcer l’idée que la Réserve fédérale américaine (Fed) va continuer de remonter ses taux pour limiter l’inflation, notamment alimentée par un marché du travail tendu.

Aucun responsable de la Fed n’anticipe de baisse de son taux directeur en 2023, selon le compte-rendu de leur dernière réunion, publié mercredi.

Mais pour l’instant, «le marché ne fait pas confiance» à la Fed, résume Esther Reichelt, analyste chez Commerzbank.

Les investisseurs estiment que le ralentissement de l’économie et de l’inflation aux Etats-Unis va forcer la Fed à baisser ses taux en 2023, une perspective qui pèse sur le dollar.

La contraction du déficit commercial des Etats-Unis en novembre pourrait aller dans ce sens.

Le déficit des biens et services avec le reste du monde est revenu à 61,5 milliards de dollars, en baisse de 21% par rapport au mois d’octobre, le recul des exportations de 2% étant très largement compensé par un repli des importations de 6,4%.

«Le fait marquant, c’est que la demande nationale semble s’affaiblir plus rapidement que la demande venue de l’extérieur», commente Andrew Hunter, analyste chez Capital Economics.

Le yuan chinois gagnait 0,24% à 6,8807 yuans pour un dollar après avoir atteint un record depuis août à 6,8678 yuans.

La devise est notamment portée par «l’optimisme général que véhicule l’arrêt de la politique zéro-Covid en Chine», rappelle Guillaume Dejean, analyste chez Western Union.

«Un rebond de l’économie est désormais probable au deuxième trimestre, ou même dès mars, bien plus tôt que nous nous y attendions», ajoute Tommy Wu, analyste chez Commerzbank.

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