Le dollar en pause avant le rapport sur l’emploi américain

AWP

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Vers 21h, le billet vert perdait 0,74% par rapport à la monnaie unique, à 1,0768 dollar pour un euro.

Le dollar bougeait à peine vendredi face aux autres principales devises, l’attention du marché étant portée sur la publication à venir du rapport sur l’emploi américain pour le mois de mai, qui pourrait influencer la politique monétaire de la Fed.

Vers 08h40 GMT, le billet vert perdait 0,09% par rapport à la monnaie unique, à 1,0772 dollar pour un euro, et lâchait 0,04% face à la devise britannique à 1,2532 dollar pour une livre.

Après des semaines de négociations houleuses, les Etats-Unis ont suspendu jeudi le plafond de leur dette par un vote du Congrès américain et écarté, à quelques jours près, la menace d’un défaut de paiement.

L’annonce avait un peu pesé jeudi sur le billet vert, actif refuge qui se porte mieux en période d’incertitudes.

Pour Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades, la «page (est) tournée», le marché des changes se concentrant désormais sur la publication du rapport sur l’emploi américain pour le mois de mai à la mi-journée.

Les données sur l’emploi pourraient «contribuer à déterminer la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) au cours du second semestre de l’année», poursuit M. Evangelista.

«Si le nombre d’emplois créés en mai surprend à la hausse, c’est-à-dire s’il est supérieur à 180'000, la probabilité que la Fed décide de relever à nouveau ses taux d’intérêt lors de sa prochaine réunion, le 14 juin, sera plus élevée», explique-t-il.

Et à l’inverse, des chiffres plus faible pourraient pousser l’institution à faire preuve de plus de prudence pour ne pas peser d’avantage sur l’économie du pays.

En zone euro, «la conviction que la BCE (Banque centrale européenne, ndlr) poursuivra son resserrement au moins pendant les deux prochaines réunions s’est également renforcée», avance Derek Halpenny, analyste chez MUFG.

Si l’inflation globale recule du fait d’un tassement des prix de l’énergie, il n’y a «aucune preuve claire que l’inflation sous-jacente (hors énergie et denrées alimentaires) ait atteint un pic», a averti la présidence de la BCE Christine Lagarde à Hanovre, lors d’un congrès bancaire.

«Nous continuerons d’avancer – avec détermination et sans découragement – jusqu’à ce que nous voyions l’inflation revenir à notre cible à moyen terme de 2% en temps opportun», a-t-elle déclaré.

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