Le dollar baisse alors que la Fed ne prévoit pas de relever les taux avant 2022

AWP

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Vers 21h, l’euro prenait 0,41% face au billet vert, à 1,1386 dollar.

Le dollar se repliait mercredi face à l’euro alors que la banque centrale américaine (Fed) a prévenu, à l’issue d’une réunion de son comité de politique monétaire, qu’elle ne prévoyait pas de relever les taux d’intérêt avant 2022.

Vers 19H00 GMT (21H00 à Paris), l’euro prenait 0,41% face au billet vert, à 1,1386 dollar.

«Le communiqué (de la Fed) était conforme aux attentes. Avec un rapport sur l’emploi (vendredi) suggérant que l’économie commence à repasser dans le vert, la Fed n’a pas besoin de décider d’actions encore plus agressives et a encore le temps de réfléchir à la situation», remarque Christopher Low, économiste pour FHN Financial.

La Fed a de fait laissé mercredi ses taux d’intérêt inchangés, dans une fourchette comprise entre 0% et 0,25%, et a souligné qu’elle escomptait maintenir ce niveau jusque 2022.

L’institution a aussi estimé que le produit intérieur brut des Etats-Unis allait reculer de 6,5% sous l’effet de la pandémie de Covid-19 et prédit que le chômage s’élèverait en moyenne sur l’année à 9,3%.

«Même si la Fed n’a pas décidé explicitement d’empêcher les rendements sur les bons du Trésor de remonter, ce qui freinerait la reprise si cette évolution persistait, son engagement à laisser les taux à un bas niveau pendant plusieurs années devrait peser sur le dollar», remarque Joe Manimbo de Western Union.

Des taux bas aux Etats-Unis rendent en effet le dollar moins rémunérateur et donc moins attractif pour les cambistes.

«Sauf si on voit apparaître soudainement un nouveau risque pour la croissance, comme un rebond du taux de personnes infectées par le Covid-19, le dollar est sans doute amené à se replier», ajoute le spécialiste.

Ian Shepherdson, économiste pour Pantheon Macroeconomics, souligne aussi que la Fed «a renforcé son engagement à maintenir +un fonctionnement fluide des marchés+ en assurant qu’elle maintiendrait ses rachats de bons du Trésor et d’emprunts immobiliers +au moins au même rythme qu’actuellement+».

«Cela permet à la Fed de laisser la porte ouverte à des rachats plus conséquents si la remontée actuelle des taux sur le marché obligataire se poursuit», ajoute-t-il.

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