Le chômage continue sa décrue en Suisse

AWP

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A la fin du mois dernier, 109’500 personnes étaient inscrites au chômage auprès des offices régionaux de placement (ORP), soit 8470 de moins qu’en février.

Le nombre de chômeurs en Suisse a encore reculé en mars. A la fin du mois dernier, 109’500 personnes étaient inscrites au chômage auprès des offices régionaux de placement (ORP), soit 8470 de moins qu’à fin février.

Le taux de chômage a diminué à 2,4%, après 2,5% en février et 2,6% en janvier. Le taux désaisonnalisé a lui aussi reculé de 0,1 point de pourcentage, s’établissant à 2,2%. Sur un an, le chômage a diminué de 48’468 personnes (-30,7%), selon les relevés du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) publiés jeudi.

En rythme mensuel, le chômage des jeunes a diminué de 9,1%, touchant 9205 personnes. Par rapport à il y a un an, quand les restrictions liées à la pandémie de coronavirus étaient encore fortes, il a diminué de 6356 personnes, soit une baisse de 40,8%.

Le nombre des chômeurs de 50-64 ans a lui aussi diminué, mais moins fortement (-6,4%) pour s’établir à 34’305 personnes. Par rapport à mars 2021, le repli atteint 24,6% (-11’181 personnes).

Le chômage a davantage reculé en Suisse romande et au Tessin (-0,3 point de pourcentage à 3,2%) qu’outre-Sarine (-0,2 point de pourcentage à 2,0%). Les baisses les plus marquées ont été enregistrées en Valais (-0,6 point de pourcentage à 2,4%) et dans le Tessin (-0,4 point à 2,7%). Le canton de Genève reste le plus mauvais élève à 4,2% (-0,2 point), derrière le Jura à 3,9% (-0,2 point aussi).

Hausse du chômage partiel

En mars, le taux de chômage des femmes a reculé à 2,2% et celui des hommes à 2,5% sur un mois. Celui des Suisses a reflué de 0,1 point de pourcentage atteignant 1,6%, quand celui des étrangers s’est établi à 4,3% (-0,4 point).

L’ensemble des demandeurs d’emploi inscrits se chiffre à 193’595 personnes, soit 8314 de moins qu’en février et 60’344 (-23,8%) de moins sur un an.

Le chômage partiel, dont les chiffres les plus récents remontent à janvier, a progressé. Les réductions de l’horaire de travail ont touché 53’735 personnes, soit 11’658 de plus (+27,7%) que le mois précédent. En tout, 7205 entreprises y ont eu recours, soit une hausse de près de 15%. Le nombre d’heures de travail perdues a grimpé de quasiment un quart, soit 2,8 millions d’heures. En janvier 2021, le chômage partiel avait sévi dans 47’460 entreprises, touchant 399’667 personnes et entraînant la perte de 28,9 millions d’heures de travail.

En janvier, 2389 personnes ont épuisé leurs droits aux prestations de l’assurance-chômage.

 

L’assurance-chômage a bouclé 2021 sans dette

L’assurance-chômage a beau avoir clôturé 2021 avec une perte de 186 millions de francs, le fonds est resté exempt de dette. La Confédération a pris en charge l’indemnité en cas de réduction de l’horaire de travail (RHT) en raison de la crise du Covid-19.

Le fonds de compensation de l’assurance-chômage (AC) a bouclé l’exercice 2021 avec un produit total de 14,07 milliards de francs, contre 17,40 milliards en 2020, et des dépenses totales de 14,26 milliards (17,26 milliards). La perte s’est élevée à 186 millions de francs, après un excédent de 145 millions de francs un an plus tôt. L’indemnité en cas de chômage partiel de 5,65 milliards de francs a été prise en charge par la Confédération, a expliqué le Secrétariat d’Etat à l’économie jeudi.

En moyenne annuelle, le nombre de chômeurs inscrits à l’AC s’est élevé à 137’614, soit un taux de 3,0%, en baisse par rapport à 2020, qui a dénombré 145’720 chômeurs équivalant à 3,1%.

Le Contrôle fédéral des finances doit encore réviser la clôture de l’exercice annuel et le Conseil fédéral l’approuver formellement.

Le Seco souligne que «la crise du Covid-19 limite de moins en moins l’économie», mais que «les dépenses de l’assurance-chômage ne diminueront qu’avec un certain retard en 2022 en raison des incertitudes liées à la guerre en Ukraine». Celle-ci fait peser de «gros risques pour la conjoncture globale».

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