«Notre gestion de crise nous a permis d’accomplir de très rapides progrès», s'est félicité le directeur général du groupe, Jan Jenisch.
Lafargeholcim sortira renforcé et plus compétitif de la crise du coronavirus, estime son directeur général Jan Jenisch. «Notre gestion de crise nous a permis d’accomplir de très rapides progrès et nous avons mis à profit ces huit derniers mois un potentiel de réduction des coûts significatif», a confié mercredi M. Jenisch au portail The Market.
Dans pratiquement tous les pays, les chantiers définis comme importants ont repris rapidement dès la fin des mesures de confinement. La forte demande anticipée pour le 2e semestre, est effectivement intervenue, a poursuivi M. Jenish, lequel se veut confiant alors la deuxième vague de la pandémie de coronavirus a débuté en Europe et en Amérique du Nord.
«L’une des forces de notre entreprise est son ancrage local. Nous produisons généralement là où nous vendons et ne sommes donc pas dépendants des chaînes d’approvisionnement transnationales», a expliqué le directeur général du numéro un mondial du ciment. En outre, les gouvernements ont tiré les leçons de la première vague, les traitements médicaux se sont améliorés et il est désormais entendu que l’économie ne peut pas être simplement arrêtée, a-t-il ajouté.
Le groupe s’en tient aux objectifs fixés pour 2022 en matière de rentabilité. Lafargeholcim vise un rendement des capitaux investis (ROIC) de plus de 8% d’ici là. Selon M. Jenisch, l’objectif aurait probablement été atteint cette année sans crise sanitaire, alors que le ROIC ayant déjà atteint 7,6 % l’an dernier. À long terme, cette valeur est attendue dans une fourchette à deux chiffres.
En matière de dividendes, M. Jenisch a indiqué que le géant établi à Zurich examinera la situation au cas par cas, se réjouissant qu’un «attrayant» montant de 2 francs par action ait pu être versé cette année. Le directeur général de Lafargeholcim entrevoit d’importantes opportunités de croissance dans les grands projets d’infrastructures, le groupe générant une grosse part de ses revenus à la faveur de ce type de chantiers.
Au chapitre des acquisitions, M. Jenisch cible les secteurs du béton prêt à l’emploi et des granulats. De l’avis de l’ex-patron du chimiste de spécialités pour la construction zougois Sika, il serait souhaitable que la division Solutions & Produits étoffe sa palette de produits, après l’échec de l’acquisition de la division de la chimie de la construction du géant allemand BASF.