La saison touristique d’hiver s’ouvre sous de bons auspices

AWP

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En moyenne, les nuitées hôtelières devraient s’inscrire en hausse de 1% par rapport à l’avant-crise grâce au retour des visiteurs étrangers, selon Suisse Tourisme.

Les acteurs du tourisme doivent continuer à faire preuve de résilience, même si le ciel s’éclaircit à l’horizon. Après deux hivers perturbés par les restrictions de voyages en lien avec la pandémie, les acteurs du secteur envisagent la saison qui s’ouvre avec un optimisme mesuré. En moyenne, les nuitées hôtelières devraient s’inscrire en hausse de 1% par rapport à l’avant-crise.

La légère progression des nuitées par rapport à l’hiver 2018/19, le dernier avant la pandémie, devrait être soutenue par le retour des visiteurs étrangers, a expliqué mercredi devant les médias Suisse Tourisme. Selon les pronostics de l’organisation nationale de promotion de la Suisse comme destination touristique, ces derniers devraient générer des nuitées en hausse de 18% sur un an.

«L’Allemagne et la France sont des marchés en voie de redressement pour cette saison, tandis que le segment haut de gamme continuera de bien fonctionner pour la clientèle britannique», a expliqué Martin Nydegger, directeur de Suisse Tourisme. L’Amérique du Nord devrait elle aussi contribuer.

Les nuitées de la clientèle locale resteront cependant plus importantes qu’avant la pandémie (+14%). Mais elles seront inférieures d’environ 6% par rapport à celles de la saison précédente. Alors que l’année dernière, les restrictions sanitaires avaient poussé beaucoup d’Helvètes à rester dans leur pays pour leurs congés, ils devraient être cette année plus nombreux à céder à l’appel de l’étranger.

Défis à relever

Le secteur reste toutefois confronté à de nombreux défis, notamment sur le volet de l’approvisionnement en énergie et de la forte hausse des coûts de cette dernière. Les risques de récession aux Etats-Unis et en Europe, des marchés importants pour le tourisme, pèseront également sur la demande. «L’inflation en Suisse est plus faible que dans d’autres pays européens, mais avec le renchérissement du franc, face à l’euro ou à la livre, cela a une influence sur le porte-monnaie des clients venus de ces pays», explique M. Nydegger.

Le changement climatique force également les entreprises de remontées mécaniques à s’adapter, alors que la période d’activité est modifiée et raccourcie. «Notre objectif est d’offrir des activités sur toute l’année», a-t-il rappelé.

Dans l’ensemble, il ne faut pas s’attendre à un rétablissement complet du tourisme avant 2026, a indiqué Suisse Tourisme, repoussant une nouvelle fois les pronostics de retour à la normalité. Les touristes des marchés lointains mettront en effet du temps à revenir aussi nombreux en Suisse, alors que pour les marchés proches, le retour au niveau de 2019 est prévu pour 2025.

En 2023, les nuitées hôtelières devraient atteindre 95% de leur niveau de 2019. La plus forte présence des hôtes suisses ne suffira pas à compenser pleinement le manque de touristes étrangers. En effet, les nuitées des hôtes européens devraient atteindre 91% de leur niveau de 2019. Ce chiffre sera de 73% pour celles générées par les marchés lointains.

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