La recrudescence des risques au niveau mondial aura un impact sur les travailleurs mobiles en 2023

Communiqué, International SOS

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Pour la première fois, la carte des risques d'International SOS intègre la santé mentale comme composante de l’analyse.

International SOS, leader mondial des services de sécurité et de santé, publie aujourd'hui sa carte interactive des risques 2023, conçue pour aider les entreprises et leurs employés qui voyagent à mieux comprendre le niveau de risque de chaque pays dans le monde. En raison de l’impact encore profond de la COVID-19 et du conflit sécuritaire en Ukraine, la carte des risques fournit des informations précieuses pour permettre aux organisations de reconnaître et de comprendre la manière dont ces risques peuvent avoir un impact sur leurs employés. Alors que les risques au niveau mondial continuent d'évoluer, l'utilisation d'outils basés sur des données objectives comme la carte des risques peut aider les organisations à assumer pleinement leurs responsabilités en matière de devoir de protection à l’égard de leurs salariés face aux incertitudes et aux menaces.

La carte présente pour la première fois, une visualisation permettant de mieux identifier la santé psychologique à l'échelle mondiale, grâce à des données externes provenant de l'Institute for Health Metrics and Evaluation, Global Burden of Disease. Pour un lieu donné, la carte indique le pourcentage estimé de la population souffrant de pathologies liées à leur santé mentale. Cela permet aux organisations, et particulièrement les plus grandes et les plus internationales, de comprendre à quels endroits leurs salariés peuvent être particulièrement exposés à ces risques. Ces données révèlent l'ampleur de l'épidémie de pathologies liées à la santé psychologique et mentale, à laquelle les employés sont confrontés et contre laquelle les employeurs doivent lutter. On estime qu'environ 14% (1 personne sur 7) de la population mondiale souffre actuellement d'un ou de plusieurs troubles psychologiques ou d’addiction.

Le Docteur Philippe Guibert, Directeur médical pour International SOS, souligne: «Avec l'augmentation des risques sanitaires et des risques liés aux voyages dans de nombreuses régions, il est important que les organisations concentrent leurs efforts sur la prise en charge et le soutien psychologique et émotionnel. Face aux autres problèmes médicaux aigus et directement visibles, les problèmes de santé psychologique et mentale sont beaucoup plus difficiles à déceler et ne doivent en aucun cas être négligés. La gestion des problématiques de santé physique et psychologique est au coeur du devoir de protection des entreprises.»

«Pour cela, les organisations peuvent s’appuyer sur des outils mis à leur disposition pour relever ce défi. Les détails fournis par la carte des risques aident les décideurs et managers à mieux protéger leurs employés, en évaluant les lieux où l'accès aux soins médicaux est difficile, ou qui sont particulièrement exposés aux problèmes de santé psychologique.»

A titre d’illustration, si le risque médical dans la zone Caraïbes s’est sensiblement amélioré, grâce à l’assouplissement des restrictions de voyage liées à la COVID, le risque médical pour le Mali vient d’être mis à jour dans la catégorie «Très élevé», en raison de la complexité de l'environnement sécuritaire dans le pays. Cela a conduit à une situation humanitaire difficile et à l'affaiblissement des systèmes de santé face à une demande accrue.

La carte des risques permet également de mieux comprendre la situation sécuritaire générale dans les pays où les travailleurs mobiles sont susceptibles de travailler, ou susceptibles de traverser. Ces informations permettent aux organisations de mettre en place des solutions sur mesure pour atténuer les risques spécifiquement liés à chaque employé.

Sécurité: la crise en Ukraine fait bouger les lignes de la situation sécuritaire en Europe

Principale crise sécuritaire de l’année, le conflit en Ukraine a fait basculer certaines régions de l’Ukraine dans un niveau de risque considéré comme «extrême» sur la carte des risques International SOS.

Gautier Porot, Head of Crisis management Practice EMEA pour International SOS souligne: «La crise sécuritaire en Ukraine a été fait basculer l’Europe dans une nouvelle dimension et a eu de nombreuses répercussions sur le pays et les régions limitrophes. Chez International SOS, nous avons travaillé avec de nombreuses entreprises et organisations, pour assister leurs employés alors en déplacement ou en mission dans le pays et sécuriser leur situation, et les conseiller dans la planification de moyens adaptés à cette situation inédite. Notre soutien a pris deux formes: d'une part, au niveau stratégique, en conseillant directement les cellules de crise des organisations pour comprendre la situation actuelle, sa possible évolution et les mesures d'urgence à mettre en place afin de préserver leur liberté d'action; d'autre part, au niveau opérationnel et tactique, en organisant des évacuations physiques pour de grandes multinationales dans le monde entier, dont des entreprises suisses, en aidant une partie de leur personnel, c'est-à-dire des collaborateurs internationaux et des Ukrainiens sans obligations militaires, à quitter l'Ukraine.»

En outre, International SOS a également soutenu les organisations qui sont restées en Ukraine, en leur fournissant une assistance sur le terrain et des informations adaptées face aux risques auxquels elles sont exposées. Cela est particulièrement important pour les ONG, les sociétés de médias et les sociétés de services, dans lesquelles de nombreux employés ukrainiens souhaitent désormais rentrer chez eux pour rendre visite à leurs proches.

«Nous suivons la situation actuelle en détail et continuons d'informer nos clients sur l'état du conflit en veillant à leur fournir une évaluation objective des faits et de leurs conséquences à court, moyen et long terme. Il est essentiel d'examiner ce conflit de près, car les crises rampantes qui pourraient en découler auraient des répercussions systémiques sur l'ensemble de la région et au-delà (par exemple, crise énergétique, crise alimentaire). Il faut absolument essayer de procéder à des exercices de prospective pour imaginer l'avenir pour mieux s'y préparer limitant ainsi l’effet des prochaines crises sur la résilience des organisations. La lecture des signaux faibles est l'une des principales clés du succès», ajoute Gautier Porot.

Malgré l'impact considérable du conflit ukrainien et la montée de l'agitation sociale liée à l'augmentation du coût de la vie, l'environnement sous-jacent du risque sécuritaire en Europe n'a pas changé.

En dehors de l'Ukraine, l’augmentation la plus notable du niveau de risques correspond au Sahel, atteignant un niveau de risque évalué comme «extrême» face à la recrudescence de mouvements activistes – une tendance également notable au Mozambique et dans d'autres régions d'Afrique.

En Colombie, une hausse de la criminalité résultant en partie des impacts socio-économiques de la pandémie de COVID-19 a entraîné une multiplication des zones à haut risque.

Les employés sont de plus en plus sensibles aux risques, et beaucoup d'entre eux sont aujourd'hui plus anxieux à l'idée de voyager qu'avant la pandémie. Les organisations doivent tenir compte des changements sécuritaires et mieux planifier les moyens pour les anticiper ou y faire face. Les responsables doivent s'assurer que leurs employés ont accès à des informations fiables sur les risques auxquels ils peuvent être confrontés, et cela en temps réel partout dans le monde, pour savoir quelle décision prendre ou quel comportement adopter avant et pendant un voyage à haut risque.

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