La livre britannique secouée par la démission d’un secrétaire d’Etat

AWP

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Vers 10h30, la livre perdait 0,47% face au dollar à 1,3182 dollar pour une livre. Face à l’euro, elle cédait 0,67% à 85,44 pence pour un euro.

La livre britannique reculait nettement lundi par rapport au dollar et à l’euro, les investisseurs s’inquiétant de voir de nouvelles tensions au sein du gouvernement de Boris Johnson après le départ du secrétaire d’Etat chargé du Brexit.

Vers 09h30 GMT (10h30 HEC), la livre perdait 0,47% face au dollar à 1,3182 dollar pour une livre. Face à l’euro, elle cédait 0,67% à 85,44 pence pour un euro.

La ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss a été désignée dimanche pour reprendre les dossiers liés au Brexit, après la démission du secrétaire d’Etat chargé de la sortie de l’UE par le Royaume-Uni, David Frost, qui faisait partie jusque-là des proches de Boris Johnson.

«Elle pourrait être tentée de satisfaire les partisans d’une ligne dure au sein du parti conservateur», souligne Susannah streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown, qui estime que cela pourrait «tendre les discussions avec l’Europe à un moment où l’économie britannique a besoin de soutien».

Elle rappelle que la livre britannique évolue désormais au même niveau qu’il y a un an face au dollar, à un moment où l’absence d’accord commercial post-Brexit entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, à quelques jours de la date limite, faisait flancher la devise.

D’autres observateurs à l’inverse craignaient que Mme Truss, qui jadis souhaitait que le Royaume-Uni reste au sein de l’UE, cède trop de terrain à Bruxelles.

Pour Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, la faiblesse de la livre s’explique plutôt par la vigueur du dollar: «la performance de la livre face à l’euro ou au franc suisse est bien meilleure», souligne-t-il.

Le billet vert a été soutenu en début d’année par la vitesse de la campagne de vaccination aux Etats-Unis, puis par la perspective d’un resserrement de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).

L’euro, pénalisé par une politique au contraire très souple de la Banque centrale européenne (BCE), reste en baisse de 4,4% contre la livre malgré sa hausse lundi.

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