L’euro baisse face au dollar après une semaine mouvementée

AWP

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Vers 21h30, l’euro lâchait 0,65% à 1,1256 dollar pour un euro.

L’euro chutait vendredi face au dollar américain après une semaine marquée par les réunions de la Réserve fédérale (Fed) et de la Banque centrale européenne (BCE) qui ont encore marqué la voie divergente des deux institutions monétaires.

Vers 20H30 GMT, l’euro lâchait 0,65% à 1,1256 dollar pour un euro.

Alors que la Fed a signalé sa volonté de remonter ses taux directeurs en 2022, la présidente de la BCE Christine Lagarde a au contraire affirmé qu’elle jugeait «très improbable» un relèvement l’an prochain.

L’euro s’est pourtant renforcé pendant deux séances, les investisseurs ayant été surpris par la révision à la hausse des prévisions d’inflation en zone euro, qui pourraient à terme pousser la BCE à resserrer sa politique monétaire.

En outre, souligne Christopher Vecchio, analyste pour le site spécialisé DailyFX, «le marché avait largement anticipé l’annonce de la Fed de mercredi».

«Les contrats euro-dollar intégraient à 91% des chances de six hausses de taux d’ici 2023, exactement ce que le Comité monétaire de la Réserve fédérale a laissé entendre», soulignait l’analyste.

La montée paradoxale de l’euro ces deux dernières séances était aussi due «à des prises de profits», selon lui.

Mais vendredi, une journée dite des «trois sorcières», --séance par essence volatile car elle marque l’échéance de plusieurs contrats et options sur les indices--, l’euro a fléchi face au billet vert.

«Il est clair qu’il y a une forte divergence entre la Fed et la Banque centrale européenne (BCE) et qu’elle devrait se creuser dans les prochains mois, voire les prochaines années», a jugé M. Vecchio.

«Cela désavantage l’euro par rapport aux principales monnaies comme la livre britannique ou le dollar américain», a-t-il assuré.

Les analystes d’UBS s’attendaient aussi à plus long terme, «à ce que le dollar monte en 2022, car les investisseurs vont se focaliser sur la divergence des politiques monétaires des banques centrales».

«Nous préférons le dollar américain à d’autres devises comme l’euro, le yen, et le franc suisse», ajoutent-ils.

Depuis le début de l’année, le Dollar index, qui compare le billet vert à un panier d’autres grandes devises, a pris 6,7%.

Au Royaume-Uni, la Banque d’Angleterre (BoE) a pris les marchés par surprise jeudi en annonçant une hausse de son taux directeur, la première des banques centrales du G7 depuis le début de la pandémie.

Même si la livre est montée temporairement jeudi à son plus haut en trois semaines face au dollar, à 1,3374 dollar pour une livre, sa performance a fait long feu.

Vendredi, elle cédait 0,49% à 1,3258 dollar.

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