La livre baisse après des déclarations d’un responsable de la BoE

AWP

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Vers 21h30, la devise britannique baissait de 0,45% face à l’euro, à 89,00 pence pour un euro, et de 0,28% face au billet vert, à 1,2294 dollar.

La livre baissait face aux principales devises vendredi, affectée tant par l’incertitude du Brexit que par une déclaration d’un responsable de la Banque d’Angleterre (BoE) évoquant une baisse des taux.

Vers 19H30 GMT (21H30 à Paris), la devise britannique baissait de 0,45% face à l’euro, à 89,00 pence pour un euro, et de 0,28% face au billet vert, à 1,2294 dollar.

La déclaration de Michael Saunders, membre du comité de politique monétaire à la BoE, «n’aide pas la livre, et ne fait qu’ajouter au bruit des partisans d’une nouvelle élection législative», a expliqué Connor Campbell, analyste chez Spreadex.

Michael Saunders, dans un discours prononcé vendredi, a déclaré que la BoE devrait peut-être baisser son taux directeur, même si un Brexit sans accord était évité.

Cette prise de position tranchée a surpris car M. Saunders est plutôt connu pour ses positions fermes.

Pour l’heure, la BoE a plutôt dans l’idée, si elle le peut, de remonter ses taux faiblement et progressivement, pour respecter son objectif d’une inflation à 2%.

Mais dans le cas d’une sortie de l’UE sans accord, la BoE a officiellement prévu de monter ou baisser son taux selon ce qu’elle jugera prioritaire: la lutte contre l’inflation provoquée par un probable effondrement de la livre, ou la stimulation de l’activité économique.

L’euro de son côté montait légèrement face au dollar, s’appréciant de 0,19%, à 1,0942 dollar pour un euro, après être descendue plus tôt dans la journée jusqu’à 1,0905 dollar, un niveau plus vu depuis mai 2017.

Le léger repli du billet vert «peut s’expliquer par une série contrastée de données économiques aux Etats-Unis, sur l’inflation et les commandes de biens durables» notamment, a estimé Rich Dvorak de DailyFX.

La faiblesse du dollar «a ensuite été exacerbée par les informations sur le fait que le président Trump envisage de restreindre les flux de capitaux vers la Chine», a-t-il ajouté.

Selon l’agence Bloomberg, qui cite des personnes proches des discussions, des responsables américains sont en effet «en train de discuter des façons de limiter les flux des portefeuilles des investisseurs américains vers la Chine».

Même si la mise en oeuvre de telles mesures semble pour l’instant peu probable, ces rumeurs alimentent les tensions entre les deux premières puissances économiques mondiales, engagées depuis 18 mois dans un bras de fer commercial. De nouvelles négociations doivent se tenir début octobre à Washington.

Toutefois, a noté M. Dvorak, face à toutes ces incertitudes, «le déclin du dollar a été limité par son statut de valeur refuge».

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