L’euro au plus bas depuis 2017 face au dollar, la livre baisse

AWP

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Vers 19H30 GMT (21H30 à Paris), l’euro baissait de 0,26% face au billet vert, à 1,0914 dollar pour un euro.

L’euro est descendu jeudi à son plus bas niveau depuis mai 2017 face au dollar, qui profite de son statut de valeur refuge, tandis que la livre restait fragilisée par le flou entourant encore l’issue du Brexit.

Vers 19H30 GMT (21H30 à Paris), l’euro baissait de 0,26% face au billet vert, à 1,0914 dollar pour un euro.

Le renforcement de la devise américaine est liée à de multiples éléments, selon Hussein Sayed de FXTM.

«Le Royaume-Uni fait face à une crise politique avec le Brexit, la zone euro est près de la récession, les rendements sur les Bons du trésor dans les pays développés restent très bas, et les investisseurs cherchent un endroit sûr où placer leur argent», a-t-il remarqué.

«Malgré tout le drame autour de la procédure de destitution (engagée contre le président américain Donald Trump, NDLR), le dollar continue de renforcer son statut de principale devise refuge», a-t-il estimé.

Pour Joe Manimbo de Western Union, la devise américaine bénéficie aussi tout simplement du fait que «son économie reste un pôle solide dans un monde de faible croissance».

Toutefois, a noté M. Sayed, «si le billet vert continue sur sa lancée, il faut s’attendre à ce que Trump pousse le département américain du Trésor à intervenir sur la monnaie».

La devise britannique baissait de son côté de 0,24% face au billet vert, à 1,2323 dollar et se stabilisait face à l’euro, à 88,57 pence pour un euro.

Boris Johnson a essuyé un nouvel échec cuisant jeudi à la Chambre des communes lorsque les députés ont refusé de suspendre leurs travaux le temps du congrès du Parti conservateur, énième épisode de la guerre ouverte entre le dirigeant populiste et le Parlement.

Les députés avaient repris mercredi le chemin de Westminster dans une ambiance survoltée, au lendemain de la décision historique de la Cour suprême jugeant «illégale» la suspension du Parlement imposée par le Premier ministre à l’approche du Brexit.

Pendant ce temps, les discussions «techniques» sur le Brexit se poursuivaient à Bruxelles. Mais Michel Barnier, négociateur pour l’Union européenne qui recevra vendredi son homologue britannique Stephen Barclay, attendait toujours jeudi toute proposition «légale et opérationnelle» susceptible d’aboutir à un accord.

Au final, «on ne sait pas si le Brexit va vraiment se faire le 31 octobre, avec ou sans accord, si on va avoir des élections anticipées ou un report du Brexit à l’an prochain», a rappelé Joe Manimbo.

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