Les deux institutions devraient partir du principe que la dégradation de l’environnement, y compris la perte de biodiversité, pose des risques financiers dans leurs juridictions, estime le WWF.
Déforestation, monoculture et surpêche sont autant de pratiques qui menacent la biodiversité et entraînent des risques financiers, déplore le WWF. La Banque centrale (BNS) et l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) doivent agir.
«Plusieurs banques centrales ont déjà commencé à se pencher sur les risques financiers liés à la biodiversité et reconnaissent l’importance du sujet», note le WWF dans un communiqué tôt mercredi. «A la BNS et à la Finma de faire de même», poursuit l’organisation environnementale, nouveau rapport international à l’appui.
Le WWF édicte trois recommandations à l’intention de la BNS et de la Finma. Les deux institutions devraient tout d’abord partir du principe qu’à l’instar du dérèglement climatique, la dégradation de l’environnement, y compris la perte de biodiversité, pose des risques financiers dans leurs juridictions.
Selon le WWF, elles devraient également prendre des mesures préventives pour atténuer les risques liés à la perte de biodiversité, comme c’est déjà le cas pour les risques climatiques.
«Le cadre réglementaire actuel fournit les outils pour le faire», assure l’organisation environnementale, «à travers la supervision des risques au niveau d’un secteur économique et à l’échelle régionale ou nationale, ainsi que la politique monétaire». Les banques centrales devraient aussi prendre en compte ces risques dans leurs portefeuilles d’activité et promouvoir la recherche à ce sujet.
Enfin, la BNS et la Finma devraient agir en cohérence avec les objectifs environnementaux de la Suisse et plaider en faveur d’une réglementation financière internationale commune qui intègre les dimensions environnementales, écrit le WWF.