La Banque nationale suisse (BNS) veut continuer à utiliser les progrès technologiques et les innovations pour améliorer le trafic des paiements, alors que le besoin de rapidité et de confort des utilisateurs s’accroît. Trois grands principes doivent néanmoins être respectés pour que le trafic des paiements reste un pilier de la confiance de la population dans la monnaie, a indiqué jeudi Andréa Maechler, membre du directoire de l’institut d’émission.

«D’abord, l’étroite imbrication de la monnaie émise par des acteurs privés et de la monnaie de banque centrale doit être préservée; ensuite, le règlement des paiements importants doit recourir à la monnaie de banque centrale; et enfin, les systèmes et solutions de paiement doivent intégrer au mieux les diverses formes d’argent», a énuméré Mme Maechler dans un discours jeudi soir.

Deux projets de la BNS soutiennent actuellement l’amélioration du trafic des paiements. Le premier vise à accroître la rapidité des transactions pour les paiements sans numéraire, avec l’objectif d’un règlement instantané, «en temps réel, 24 heures sur 24», a expliqué Mme Maechler. Le second projet examine quant à lui des mécanismes destinés au règlement d’actifs tokenisés. «La BNS entend ainsi renforcer ses préparatifs opérationnels en la matière», a affirmé Mme Maechler.

Dans son discours, Mme Maechler est également revenue sur les évènements qui ont animé les dernières semaines. D’une part, la banque a relevé ses taux directeurs de 50 points de base à 1,5% pour contrer l’inflation et s’est déclarée prête à intervenir sur le marché des devises.

De l’autre, la perte de confiance dans Credit Suisse a demandé une réponse des autorités pour assurer la stabilité financière. Ces deux éléments, la stabilité des prix et celle financière s’ajoute ainsi au troisième, un système de paiement fonctionnel, qui sont définis les trois piliers de la confiance de la population dans la monnaie.