L’investissement étranger direct (IED) en forte hausse sur six mois

AWP

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Cette augmentation est supérieure aux attentes, mais elle cache «les divergences grandissantes entre pays développés et en développement», souligne le directeur de l’investissement à la Cnuced James Zhan.

Les flux d’investissement étranger direct (IED) ont avancé plus que prévu de janvier à juin. Ils ont atteint plus de 850 milliards de dollars (plus de 770 milliards de francs), a affirmé mardi à Genève la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced).

Cette augmentation a permis de rattraper plus de 70% des pertes liées à la pandémie l’année dernière. Mais elle ne montre pas «les divergences grandissantes» entre pays développés et en développement et le décalage des investissements dans les capacités productives, a affirmé le directeur de l’investissement à la Cnuced, James Zhan.

Trois quarts des flux de relance ont été menés vers les pays riches vers lesquels ils ont plus que doublé. Alors qu’ils n’ont augmenté que de 30% vers les pays à revenus intermédiaires et qu’ils ont reculé de 9% vers les pays pauvres. L’IED a atteint près de 430 milliards de dollars dans les pays riches sur six mois, plus de trois fois plus que l’année dernière. Les arrivées vers les Etats-Unis ont augmenté de 90%.

Le volume dans les pays en développement est similaire à celui des pays riches, mais il porte sur davantage d’Etats. L’Est de l’Asie a observé une accélération de 25%, l’Amérique latine est revenue à ses niveaux d’avant la pandémie et une augmentation a aussi été identifiée en Afrique et dans le reste de l’Asie.

Les dispositifs financiers internationaux ont augmenté d’un tiers en nombre et près de trois quarts en termes de montants. Cette extension a été identifiée dans la plupart des régions aisées, en Asie et dans une partie de l’Amérique latine. Les investissements dans des composantes importantes pour les Objectifs de développement durable (ODD) dans les pays en développement avaient reculé de plus de 10% depuis le début de la pandémie. Ils restent problématiques.

Les prévisions pour l’ensemble de cette année sont aussi meilleures que prévu. Mais l’augmentation des flux sera moins importante que pendant les six premiers mois, même si ceux-ci devraient dépasser les niveaux d’avant la pandémie. L’incertitude reste sur la vaccination ou les investissements dans la relance, ajoute l’ONU.

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