L’industrie du tourisme du bassin lémanique peine à recruter

AWP

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Le problème est d’autant plus regrettable «que pour la première fois depuis longtemps des hôtels affichent complet grâce aux retours des congrès à Genève», a relevé notamment Vincent Subilia, directeur de la CCIG.

Une centaine de représentants d’entreprises françaises et suisses ont fait le point jeudi à Genève sur le secteur du tourisme dans le bassin lémanique à l’occasion de la Convention d’affaires de l’Union lémanique des chambres de commerce (ULCC). Après des mois de crise sanitaire, beaucoup partagent leurs difficultés à recruter du personnel.

«Un quart des salariés a quitté le métier depuis le début de la crise», a indiqué Sylvain Dizerens, membre élu de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Haute-Savoie, lors d’un point de presse en marge de la rencontre. En cause notamment, les conditions de travail et l’incertitude d’une branche fortement touchée par la crise sanitaire.

Hôtels complets

Pourtant, la confiance reprend avec une hausse des nuitées de 11% en 2021 pour atteindre un niveau de fréquentation similaire à 2019, a-t-il ajouté. «Mais ce redémarrage ne se fait pas sentir au niveau de la restauration», constate Gérard Paoli, vice-président du Conseil département de l’Ain. Les fermetures à répétition et l’obligation du pass sanitaire ont eu raison d’une partie de la clientèle.

Ces problèmes d’employabilité se font aussi sentir du côté suisse. D’autant plus que pour la première fois depuis longtemps des hôtels affichent complet grâce aux retours des congrès à Genève, a relevé Vincent Subilia, directeur général de la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG). Les employeurs devront faire preuve d’une grande flexibilité, selon Vincent Dubi, directeur adjoint de la Chambre vaudoise de commerce et d’industrie.

Frontaliers stables

A noter que si la crise a exacerbé la question de l’attractivité du secteur de l’hôtellerie et de la restauration qui a du mal à retrouver les niveaux d’emploi de 2019, la situation ne semble pas influencer l’emploi frontalier lié au tourisme en Suisse. Il est resté stable avec plus de 25’000 personnes concernées, soit 20% de l’emploi frontalier des cantons lémaniques.

Cette convention d’affaires était organisée par le Conseil du Léman avec l’ULCC. Le Conseil du Léman rassemble depuis 1987 des représentants des cantons de Genève, Vaud et du Valais ainsi que des départements de l’Ain et de la Haute-Savoie.

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