L’euro se reprend un peu, aidé par le gaz naturel et de mauvais indicateurs US

AWP

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Vers 20h40, la monnaie européenne valait 0,9962 dollar, soit 0,19% de mieux que la veille.

L’euro se reprenait légèrement mardi face au dollar, au point même de repasser brièvement au-dessus de la parité, soulagé par le reflux des prix européens du gaz naturel et des indicateurs macroéconomiques américains jugés décevants.

Vers 18h40 GMT, la monnaie européenne valait 0,9962 dollar, soit 0,19% de mieux que la veille.

Après le passage sous la parité lundi, la journée a encore été animée, l’euro tombant initialement jusqu’à 0,9901 dollar, nouveau plus bas depuis décembre 2002, avant de rebondir jusqu’à 1,0018 dollar.

La monnaie commune à 19 pays européens avait initialement été aspirée par une série d’indicateurs, notamment l’indice PMI d’activité en zone euro, qui est tombé à son plus bas niveau depuis 18 mois et signale une contraction de l’économie de la région.

Ces chiffres «contribuent à l’angoisse d’une récession et maintiennent sous pression l’euro, déjà affaibli», a commenté, dans une note, Joe Manimbo, de Convera.

Mais l’avancée du «greenback», l’un des surnoms du dollar, a été stoppée par la publication d’indicateurs américains ternes, en particulier l’indice composite PMI, tombé en août à son plus bas niveau depuis 27 mois, et les ventes de logements neufs, tombées en rythme annuel à leur plus bas depuis 2016.

Les opérateurs, qui naviguent à vue en ce moment, ont immédiatement revu leurs prévisions et tablent désormais sur une hausse d’un demi-point du taux directeur de la banque centrale américaine (Fed) lors de sa prochaine réunion, et non plus de 0,75 point, scénario favorisé ces derniers jours, ce qui a privé de soutien le dollar.

Mais pour Christopher Vecchio, de DailyFX, «le facteur le plus important pour l’euro est ce qui se passe sur le marché de l’énergie».

Le passage sous la parité lundi était ainsi largement attribuable à l’appréhension d’une crise énergétique aggravée en Europe, avec la fermeture programmée, pour trois jours, du gazoduc Nord Stream 1, qui assure l’essentiel des livraisons de gaz russe à l’Europe.

«Et aujourd’hui, le reflux des prix du gaz naturel (-6% pour la référence européenne TTF) a offert un peu d’air à l’euro et la livre» sterling, a estimé Christopher Vecchio.

Après être tombée à son plus bas niveau depuis fin mars 2020, la devise britannique a ainsi eu un sursaut et gagné près de 1%, avant de consolider au-dessus de 1,18 dollar.

Parmi les pays les plus affectés par la crise énergétique européenne, la Slovaquie, dont la devise restait proche, mardi, du plus bas en 16 ans atteint lundi face au dollar. Dans le même temps, la monnaie hongroise a enregistré un nouveau record de faiblesse, à 416,75 forints pour un dollar.

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