L’euro reculait vendredi face au dollar américain après avoir grimpé la veille dans le sillage d’une réunion de la Banque centrale européenne (BCE) et d’un indicateur économique décevant aux Etats-Unis.

Vers 09h20 GMT (11h20 HEC), l’euro reculait de 0,28% à 1,1648 dollar.

Octobre aura été mouvementé pour la monnaie unique européenne: après avoir touché 1,1524 dollar au milieu du mois, un plus bas depuis juillet 2020, la devise s’est ressaisie et s’inscrit en hausse de 0,5% sur 30 jours.

Vendredi, les cambistes digéraient encore la réunion de la veille de la BCE, et surtout les propos de la présidente de la Banque, Christine Lagarde.

Elle a reconnu que la poussée d’inflation durerait «plus longtemps que prévu».

Alors que l’inflation allemande a atteint son plus haut depuis octobre 1993 à 4,5% sur un an, «il va falloir voir combien de temps les Allemands sont prêts à attendre» avant de réclamer un durcissement de la politique monétaire, commente Ipek Ozkardeskaya, analyste chez SwissQuote.

«La présidente Lagarde s’est opposée, mais pas complètement, aux paris du marché», ajoute Jim Reid, analyste chez Deutsche Bank.

Alors que les marchés misent sur une hausse des taux avant fin 2022, elle a remarqué que ce n’était pas cohérent avec la stratégie actuelle de la BCE, mais a ajouté que ce n’était «pas (son) rôle de dire s’ils vont trop vite».

La semaine prochaine, les cambistes se focaliseront sur la réunion de la Banque centrale américaine (Fed), qui a signalé qu’elle s’apprêtait à ralentir son programme de rachats d’actifs, première étape d’un durcissement de la politique monétaire.

La reprise de l’économie américaine montre des signes de faiblesse: la croissance du PIB a fortement ralenti au troisième trimestre, à 2% contre 6,7% au troisième trimestre, selon une première estimation publiée jeudi.