L’euro cédait lundi du terrain face à un dollar aidé par les données sur l’emploi américain publiées vendredi tandis que la livre sterling continuait à fluctuer au gré des développements sur le Brexit.

Vers 20H00 GMT (21H00 à Paris), l’euro baissait à 1,1432 dollar contre 1,1456 vendredi à 22H00 GMT.

«Les marchés continuent de réagir aux données économiques solides diffusées aux États-Unis la semaine dernière», selon Brendan McKenna, de la banque Wells Fargo.

Un rapport a notamment fait état vendredi de 304’000 créations d’emplois dans le pays en janvier, soit bien plus que prévu par les analystes.

Ce chiffre élevé «contraste avec les signes grandissants d’un ralentissement de la croissance ailleurs dans le monde», a souligné Joe Manimbo, de Western Union.

Et «même si ces données ne modifient pas fondamentalement la perspective de voir les taux d’intérêt rester au même niveau à court et moyen terme, elles éloignent les spéculations sur une éventuelle baisse imminente des taux», a-t-il ajouté.

En faisant de la «patience» face aux taux d’intérêt son maître mot mercredi dernier, la Banque centrale américaine a en effet ouvert la porte à une possible réduction des taux en cas de dégradation forte de la situation économique. Une telle décision se traduirait par une rémunération moins attractive pour les investisseurs munis de billets verts.

Les cambistes restaient par ailleurs attentifs à la situation en Grande-Bretagne, où la livre continuait à fluctuer au gré des développements sur le Brexit.

Elle a notamment bondi temporairement après «des commentaires d’Angela Merkel suggérant qu’une solution à la problématique du ‘backstop’ (relative à la frontière avec l’Irlande du Nord, NDLR) pouvait être trouvée», a indiqué Rebecca O’Keeffe, de Interactive Investor.

«Même s’il n’est pas suggéré que l’Union européenne puisse renégocier les termes de l’accord, le fait que la chancelière Merkel signale un possible compromis est une bonne nouvelle pour la livre sterling et le Royaume-Uni», a-t-elle ajouté.

Tout en soulignant que l’accord de sortie n’était plus négociable, Mme Merkel a en effet appelé lundi le Royaume-Uni et l’Union européenne à faire preuve de «créativité» et de «bonne volonté» dans leurs discussions sur le Brexit.

Elle a notamment estimé que les questions difficiles, telles que le «filet de sécurité» concernant l’Irlande du Nord, pourraient être discutées dans l’accord politique accompagnant l’accord de Brexit.

La Première ministre britannique Theresa May avait réaffirmé dimanche sa détermination à mettre en oeuvre le Brexit à la date prévue du 29 mars et à obtenir des concessions de l’UE sur l’accord de divorce, malgré le refus de Bruxelles de le renégocier.

Enfin, «la plus importante information de la semaine pourrait bien être le Nouvel An chinois», ont souligné les analystes de Société Générale.

Avec une semaine de fermeture des marchés et de jours fériés, la monnaie chinoise ne s’échangera pas et les cambistes asiatiques avanceront au pas.

Parmi les autres devises, à 20H00 GMT lundi, le dollar montait face au yen, à 109,91 yens pour un dollar contre 109,50 vendredi à 22H00 GMT, tout comme l’euro face à la monnaie nippone, à 125,65 yens pour un euro contre 125,46 vendredi.

Le franc suisse reculait contre le billet vert à 0,9982 franc pour un dollar contre 0,9956 vendredi soir et dans une moindre mesure face à l’euro, à 1,1412 franc suisse pour un euro contre 1,1405 vendredi.

La monnaie chinoise ne s’échange pas cette semaine en raison de la fermeture des marchés pour les célébrations du Nouvel an lunaire. Vendredi, le yuan avait fini à 6,7422 yuans pour un dollar.

L’once d’or valait 1.314,00 dollars contre 1.317,65 vendredi.

Enfin, le bitcoin s’échangeait à 3.418,56 dollars contre 3.448,51 vendredi soir, selon des chiffres compilés par Bloomberg.