L’euro s’appréciait lundi face au dollar, à l’aube d’une semaine riche en événements avec le débat sur le Brexit, une réunion de la Réserve fédérale américaine et des négociations commerciales sino-américaines.

Vers 15H00 GMT (16H00 HEC), l’euro valait 1,1427 dollar pour un euro contre 1,1406 vendredi à 22H00 GMT.

Après une semaine de forte hausse, la livre sterling perdait du terrain face à l’euro et au dollar, à 86,78 pence pour un euro, contre 86,42 vendredi soir, et à 1,3167 dollar pour une livre, contre 1,3196 dollar vendredi.

La livre sterling faisait face lundi à «des prises de bénéfices après sa hausse de la semaine dernière», a fait valoir David Madden, analyste pour CMC, alors que la devise britannique a connu vendredi sa plus forte hausse hebdomadaire face au dollar depuis septembre 2017, avec environ +2,5%.

Mardi, les investisseurs suivront les votes des députés sur plusieurs amendements concernant le Brexit, dans l’impasse depuis le rejet du traité de retrait négocié par le gouvernement avec Bruxelles.

Pour le moment, aucun scénario ne peut être définitivement écarté, aussi bien un Brexit sans accord qu’un second référendum.

«Alors que le remue-ménage s’intensifie, une plus grande volatilité est attendue sur la livre cette semaine», a prédit Jasper Lawler, analyste pour London Capital Group.

De plus, entre la conclusion de la première réunion monétaire de l’année de la Réserve fédérale américaine mercredi, et la reprise des négociations commerciales sino-américaines le même jour, «il y a suffisamment de sujets pour détourner les regards de l’euro et les concentrer sur les événements mondiaux et sur le dollar», ont expliqué les analystes de Commerzbank.

Concernant la Fed, «étant donné que de nombreuses données économiques n’ont pas été publiées à cause du «shutdown» (la paralysie partielle de l’administration américaine), il est compliqué d’évaluer la performance de l’économie américaine», a commenté Hussein Sayed, analyste pour FXTM.

Si une hausse des taux, qui bénéficierait au dollar en le rendant plus rémunérateur, semble exclue, les investisseurs surveilleront avec intérêt les mots qu’emploiera le président de l’institution, Jerome Powell, durant sa conférence de presse.

«Il a été rapporté que la Fed pourrait cesser de réduire son bilan plus tôt que prévu, ce qui a affaibli la monnaie», ont noté les analystes du courtier Sucden, qui jugent cependant que «dans l’ensemble, il n’y a pas de preuves convaincantes attestant d’un déclin du dollar».

Enfin, du côté des indicateurs, le rapport sur l’emploi (chômage et créations d’emplois) aux États-Unis est attendu vendredi.

Vers 15H00 GMT lundi, le dollar perdait du terrain face au yen, à 109,25 yens pour un dollar contre 109,55 vendredi à 22H00 GMT, et l’euro valait 124,84 yens contre 124,92 vendredi.

Le franc suisse se stabilisait face à l’euro, à 1,1331 franc suisse pour un euro contre 1,1329 vendredi, et se renforçait face au dollar, à 0,9916 franc suisse pour un billet vert contre 0,9939 vendredi soir.

La monnaie chinoise évoluait à 6,7450 yuans pour un dollar, contre 6,7483 vendredi à 15H30 GMT.

L’once d’or valait 1.301,83 dollars, après avoir culminé en début de séance à 1.304,88 dollars, son plus haut depuis juin. Vendredi à 22H00 GMT, l’once valait 1.303,15 dollars.

Enfin, le bitcoin s’échangeait à 3.415,52 dollars, contre 3.558,51 vendredi soir, selon des chiffres compilés par Bloomberg.