L’euro rebondit tout en surveillant toujours l’Italie

AWP

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La monnaie européenne valait 1,1647 dollar vers 21h, contre 1,1540 dollar mardi soir.

L’euro, après une forte chute la veille, rebondissait mercredi face au dollar à la faveur d’un certain apaisement des craintes autour de l’incertitude politique en Italie et d’indicateurs européens de bonne tenue.

Vers 19H00 GMT (21H00 heure de Paris), la monnaie unique européenne valait 1,1647 dollar, contre 1,1540 dollar mardi à 21H00 GMT. La monnaie européenne était tombée mardi en cours de séance à 1,1510 dollar, son plus bas niveau depuis juillet 2017.

La devise européenne montait face à la monnaie nippone, à 126,79 yens, contre 125,51 yens mardi soir.

Le dollar gagnait légèrement du terrain face à la devise japonaise, à 108,87 yens contre 108,77 yens la veille.

«Comme s’il ne s’était rien passé (mardi), l’appétit pour le risque est revenu au menu (mercredi), la nervosité des investisseurs étant atténuée par un nouvel effort des partis politiques italiens vers la formation d’un gouvernement de coalition», a commenté Fawad Razaqzada de Forex.

Luigi Di Maio, le chef de file du Mouvement 5 étoiles, a lui-même relancé l’hypothèse d’un gouvernement d’union avec la Ligue, abandonnée dimanche soir à la suite du véto spectaculaire du président italien à la nomination de Paolo Savona, un économiste eurosceptique, au poste de ministre des Finances.

«Même si la situation est loin d’être résolue, et qu’il existe encore des différences majeures entre les dirigeants des deux parties populistes, le fait qu’ils mènent des négociations pour former un gouvernement signifie qu’une nouvelle élection pourrait peut-être être évitée», a souligné M. Razaqzada.

Dans ce contexte, l’euro «a trouvé du soutien auprès de données économiques étonnamment solides dans la zone euro», a ajouté le spécialiste.

En Allemagne le taux de chômage a atteint un nouveau plus bas historique en mai, à 5,2%, et l’inflation a nettement accéléré ce même mois, à 2,2% sur un an. La hausse des prix a aussi atteint 2,1% en Espagne en mai.

Les indicateurs français ont en revanche un peu déçu, la croissance au premier trimestre ayant été revue à la baisse à 0,2% et la consommation des ménages en biens reculant de 1,5% en avril.

«Le message principal de cet ensemble de données est qu’un rebond de l’économie est en cours mais que les (déconvenues) ponctuelles n’ont pas encore disparu», a mis en avant Carsten Brzeski, analyste pour ING.

Ces chiffres viennent selon lui compliquer la tâche de la Banque centrale européenne alors que la question du calendrier de normalisation de la politique monétaire se fait de plus en plus pressante.

«Le débat encore indécis pour savoir si le ralentissement de l’économie de la zone euro est temporaire ou le début d’une baisse prolongée, l’augmentation des prix du pétrole et les derniers développements en Italie ont clairement compliqué la vie de la BCE», a souligné M. Brzeski.

Du côté du billet vert, les indicateurs américains du jour étaient mitigés, le secteur privé ayant créé en mai un peu moins de nouveaux postes (178.000) que prévu selon le rapport mensuel ADP et la croissance des Etats-Unis au premier trimestre ayant été légèrement révisée à la baisse.

Le marché a peu réagi à la publication du Livre beige, un rapport de la Réserve fédérale sur la situation économique du pays.

Vers 19H00 GMT, l’once d’or valait 1.301,30 dollars, contre 1.298,85 dollars mardi.

La monnaie chinoise a terminé à 15H30 GMT à 6,419 yuans pour un dollar, contre 6,4176 yuans mardi.

Le bitcoin valait 7.308,06 dollars, contre 7.501,54 dollars mardi soir, selon des chiffres compilés par le fournisseur de données financières Bloomberg.

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