L’euro s’appréciait légèrement face au dollar lundi, à l’avant-veille d’une décision très attendue de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur les taux d’intérêt tandis que la livre sterling chutait à son plus bas depuis 2017.

Vers 19H00 GMT (21H00 à Paris), la devise européenne s’appréciait de 0,11% face au billet vert et s’échangeait à 1,1140 dollar.

Les cambistes hésitent à s’engager avant la réunion du deux jours du Comité de politique monétaire de la Fed, qui se conclura mercredi.

Les analystes s’attendent à ce que l’institution américaine décide d’une baisse de ses taux d’intérêt de 25 points de base à l’issue de la réunion.

Toutefois, «bien qu’une baisse des taux semble être acquise, les marchés ne sont toujours pas sûrs de son ampleur», a expliqué Hussein Sayed, analyste pour FXTM.

Une baisse des taux rend le dollar moins rémunérateur et donc moins attractif pour les cambistes. L’ampleur de la baisse attendue influe donc sur le cours du billet vert.

Une telle décision aurait pour principal objectif de stimuler l’économie, alors que les derniers chiffres économiques publiés «démontrent un affaiblissement de l’économie américaine, sans qu’il n’y ait pour le moment de signes de récession», a souligné M. Sayed.

Selon des données officielles publiées vendredi, la croissance aux Etats-Unis a fortement ralenti au deuxième trimestre sous les effets de la guerre commerciale de Donald Trump mais reste solide grâce à la bonne santé de la consommation des ménages, le produit intérieur brut (PIB) augmentant de 2,1% en rythme annuel.

Pour Joe Manimbo de Western Union, «le marché voit surtout l’idée d’une baisse des taux comme une protection face aux risques pesant sur la croissance mondiale dans la mesure où l’économie américaine s’est jusqu’à présent maintenue en meilleure forme qu’anticipé».

La livre britannique de son côté, pénalisée par les craintes grandissantes d’un Brexit sans accord, est tombée lundi à son plus bas niveau depuis 2017 face au dollar et à l’euro.

Lors d’une visite en Ecosse, le nouveau Premier ministre britannique a fait savoir qu’il attendait un geste des Européens en faveur de la réouverture des négociations sur le Brexit alors même que l’Union européenne a déjà prévenu Boris Johnson que ses demandes de renégocier l’accord noué par l’ex-Première ministre Theresa May étaient «inacceptables».