L’aversion du risque dope le dollar

AWP

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Vers 22h30, le dollar gagnait 0,38% face à l’euro à 1,0588 dollar pour un euro.

Le dollar a continué à prendre de la vigueur vendredi face aux principales monnaies, bénéficiant d’une aversion pour le risque après les positions fermes des banques centrales qui font craindre un ralentissement des économies.

Vers 21H30 GMT, le dollar gagnait 0,38% face à l’euro à 1,0588 dollar pour un euro.

La livre perdait 0,21% à 1,2153 dollar, et 0,16% à 87,12 pence pour un euro alors que la devise britannique souffrait du ton moins agressif de la Banque d’Angleterre par rapport à ses homologues en Europe et aux Etats-Unis.

«Il y a une inquiétude générale sur l’impact que pourront avoir les hausses de taux d’intérêt sur la croissance dans le monde, voire si elles vont provoquer une récession», a indiqué Kathy Lien de BK Asset management.

Outre une hausse d’un demi-point des taux directeurs des trois principales banques centrales, la présidente de la BCE Christine Lagarde a multiplié les formules pour faire passer un message de fermeté, affichant la détermination de la banque centrale à poursuivre ses hausses de taux conséquentes pour combattre l’inflation.

Mme Lagarde «a tué tout espoir que la BCE tienne compte du ralentissement de l’économie, et de la récession, lors du relèvement des taux», assène Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote.

«Il faut s’attendre à ce que nous augmentions les taux d’intérêt à un rythme de 0,50 point de base pendant un certain temps», a dit Mme Lagarde jeudi.

«Aucun banquier central n’a jamais donné une telle +orientation générale+ auparavant», poursuit l’analyste.

Quant à la banque centrale américaine (Fed), elle a clairement laissé entendre que «le niveau terminal des taux directeur sera plus élevé que ce que le marché prévoyait», a estimé Kathy Lien.

Mais selon elle, «même si l’économie américaine se dirige vers un ralentissement, Jerome Powell, le président de la Fed a mis en avant la robustesse du marché du travail».

«Les investisseurs pensent donc que si récession américaine il y a, elle sera plus faible que celle du reste du monde» ce qui les invite les opérateurs «à se mettre à l’abri» en misant sur le billet vert, valeur refuge.

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