La livre sterling souffrait encore vendredi du ton moins agressif de la Banque d’Angleterre par rapport à ses homologues en Europe et aux Etats-Unis, au lendemain de la dernière réunion de politique monétaire de l’institution.

Vers 10H15 GMT (11H15 HEC), la livre perdait 0,22% à 1,2151 dollar, et 0,11% à 87,36 pence pour un euro.

Comme la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi, la Banque d’Angleterre (BoE) et la Banque centrale européenne (BCE) ont décidé jeudi de ralentir la cadence de leur hausse des taux, et opté pour un relèvement d’un demi-point de leurs taux directeurs.

Les analystes de MUFG observent un «contraste» entre les annonces de la BoE et la BCE.

La présidente de l’institution européenne Christine Lagarde a multiplié les formules pour faire passer un message de fermeté, affichant la détermination de la banque centrale à poursuivre ses hausses de taux conséquentes pour combattre l’inflation.

Mme Lagarde «a tué tout espoir que la BCE tienne compte du ralentissement de l’économie, et de la récession, lors du relèvement des taux», assène Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote, en confirmant d’autres hausses des taux de 0,50 point de pourcentage à venir.

«Aucun banquier central n’a jamais donné une telle +orientation générale+ auparavant», poursuit l’analyste.

De son côté, la BoE s’est montrée «beaucoup plus hésitante», juge Derek Halpenny, qui note que deux membres du Comité de politique monétaire (MPC) de la banque centrale ont voté pour des taux inchangés.

De quoi rendre «la perspective d’un nouveau ralentissement du rythme de resserrement monétaire de la BoE beaucoup plus élevée», pesant ainsi sur la livre, note-t-il.